Témoigner avec amour en indiquant le chemin de la grâce est le privilège du disciple. Il est armé pour aimer et non pour juger, pour secourir et non pour bannir, pour pardonner et non pour condamner.
On ne se prêche pas soi-même. On annonce la folie de la prédication de la croix, plus sage que la sagesse de l’homme.
Dire ce que Dieu conçoit pour que passe de la mort à la vie celui qui était captif des ténèbres, tel est le témoignage humble et franc que rend chaque enfant de Dieu.
Ceci n’a aucun caractère religieux, car les religions s’affrontent autour d’opinions rigides et destructrices, de pratiques contraignantes, de rites et de traditions.
Le témoignage proclame la vie dans l’amour pur et désintéressé.
Il résulte d’un débordement de compassion en un âge sans égard à la personne.
Témoigner suppose un regard de sauveur qui cherche la brebis perdue et se réjouit pour chaque brebis retrouvée.
L’objectif n’est pas de faire venir un individu dans un lieu de culte, de le faire penser d’une certaine façon, de lui prescrire des règles et de l’affubler d’une identité.
Le but est qu’il reçoive la paix parfaite qui surpasse toute intelligence, la vie abondante qui surabonde quand abonde le péché, la force de vaincre l’adversaire, la lumière qui l’éclairera pour qu’il ne marche plus dans la nuit de l’incertitude.
Nous serons ses témoins quand nous ne ferons qu’arracher au néant celui qui s’égare. Nous serons ses témoins quand nous nous oublierons nous-mêmes afin que débordent nos coupes pour étancher la soif des victimes du malin.
Nous le serons quand, revêtus de l’autorité de l’amour, nous combattrons afin de mettre en liberté ceux qui sont appelés à la vie éternelle.
Mickaël Berreby