Par Devant l’amour, tout s’incline et rien n’a plus d’importance aux yeux de Dieu que d’aimer.
Paul en parle dans ce chapitre grandiose qu’il consacre à ouvrir nos yeux sur le plus grand des sujets. Il s’estime insignifiant sans cet amour : même s’il connaissait toutes les langues que parlent tous les hommes, même s’il connaissait la langue des anges, s’il avait le don de prophétie et la science de tous les mystères et toute la connaissance, sans l’amour, dit-il, il n’est rien.
Sans l’amour, nous ne sommes rien.
Notre théologie et nos accomplissements n’ont aucune valeur sans l’amour.
Qu’en est-il de la foi, une foi immense et puissante capable de transporter une montagne : est-elle supérieure à l’amour ?
Paul répond que même la foi n’est rien sans l’amour.
Il définira en profondeur que l’amour n’est pas de donner ses biens, de se donner soi-même, mais que l’amour est un état dans la permanence de Dieu, un état en Dieu, une position en Dieu, une identité de Dieu en nous.
Car cet amour est spécifiquement identifiable dans son expression tandis que nous sommes vivants.
Sa patience, sa bonté, son absence d’envie, de vantardise, d’orgueil et de malhonnêteté, l’identifie. Un être rempli d’amour est ainsi dans la sainteté. C’est ce vers quoi Paul voudrait que nous tendions. Quand cesserons-nous de chercher notre intérêt, de nous irriter, de soupçonner le mal ?
L’indignation nous gagne-t-elle devant l’injustice ?
Sommes-nous dans la joie quand la vérité éclate, s’impose, éclaire nos vies ? Cet amour qui excuse tout et qui croit tout, cet amour qui espère tout et supporte tout, est-ce la marque du chrétien ?
Que de victoires en perspective, que de couples réconciliés, que de pardons accordés, que de larmes versées dans la réconciliation, quand l’amour plus fort que la mort balaiera notre moi, cet ego acharné qui se laissera enfin dépouiller pour que triomphe l’Esprit Saint !
Mickaël Berreby