Dogmes, doctrines, savantes exégèses sans la lumière du Seigneur augmentent la confusion et multiplient les opinions sans permettre la croissance et l’épanouissement.
Le malentendu se situe dans la sphère de la lettre qui tue.
N’y-a-t-il pas un manque, une pénurie, une disette, une famine à cet égard ?
Ne sommes-nous pas menacés de nous habituer à quelques miettes d’animation, de slogans, de répétitions lassantes qui laissent un goût amer, sans que la faim de Dieu soit apaisée par la nourriture solide ?
Les richesses de Christ ont peu de rapport avec la connaissance théologique, si nécessaire soit-elle.
C’est un chemin de vérité dans la plénitude de la vie. Dieu est plénitude. Dès qu’Il se révèle, cette notion devient une expérience. Dès que Dieu agit, la plénitude de son Esprit fait déborder ce vase de terre, le transformant en un vase d’honneur.
La preuve que Dieu parle et agit se traduit par un sentiment de satiété dans une consécration renouvelée.
Ce bonheur de l’intimité se traduisait par la capacité de manger de l’arbre de la vie que Dieu avait fait pousser au milieu du jardin. Mais après la chute, en mettant à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, Dieu empêcha l’homme d’en manger et de vivre éternellement. Depuis que Christ a triomphé de la mort, il donne aux siens la manne cachée pour qu’ils vivent éternellement.
Les prophètes qui annonçaient la venue et l’oeuvre de Christ ont voulu sonder les circonstances relatives à ce qu’ils prédisaient, car l’Esprit de Christ était en eux. L’une des promesses les plus spécifiques est que Dieu écrirait dans notre esprit les lois qu’il mettra dans nos coeurs.
Bien des croyants lisent la Bible de bien des façons différentes.
Les uns y trouvent le réconfort et la consolation.
D’autres s’y réfèrent pour affermir leur perception de la volonté divine.
Une seule façon profite durablement à notre esprit.
Elle suppose la prière et l’écoute.
Faire l’effort de comprendre est de moindre importance que s’ouvrir à la révélation.
On peut ne pas comprendre et être éclairé.
On peut comprendre sans être éclairé.
Ce qui subsiste et résiste au temps, c’est la lumière. La mémorisation d’un verset n’est rien en comparaison de la révélation éclairée par l’Esprit.
La Parole n’est pas la lettre, le texte, l’écrit. Analyser et sonder l’Ecriture sans Christ aboutit à une impasse.
La Parole est esprit et vie par la prière, de sorte que la révélation qu’elle contient est actualisée et individualisée en chacun.
Pour celui qui pratique la religion, il s’agit d’un texte auquel il se réfère.
Pour celui qui est né de Dieu, c’est l’aliment qui le nourrit.
Ainsi l’homme vit-il de ce qui sort de la bouche de Dieu. Ce qui sort de la bouche de Dieu donne la vie au point que l’on en vit. Sans ce qui sort de la bouche de Dieu, l’esprit de l’homme meurt, car comme Dieu est esprit, l’homme est esprit. Il a besoin de recevoir l’aliment spirituel qui lui communique la vie de Dieu.
Quand cette vie est transmise, une délectation est accordée, exquise, succulente et glorieuse.
C’est un tressaillement d’allégresse qu’éprouve celui qui est rassasié, renouvelé, restauré, ravivé dans son esprit quand Dieu met sa loi dans nos coeurs.
Mickaël Berreby