Par Christ n’a pas promis la facilité. Au contraire, il annonce aux siens qu’ils auront des tribulations. Mais il précise qu’il a vaincu et que dans sa victoire nous sommes partie prenante.
Ce qui change l’optique sur les circonstances est la conscience de la victoire du Seigneur, ce qu’elle signifie pour les rachetés. La victoire est l’assurance du pardon, le cadeau de la paix qui surpasse toute intelligence, l’autorité sur le malin, l’espérance qui ne trompe pas, le compagnonnage de l’Esprit, la joie de la communion fraternelle, l’esprit d’adoption, l’amour répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit, la paix avec Dieu, l’onction d’une huile de joie, la transformation, la sanctification, la justification par la foi.
Or cette victoire n’est appréciée qu’au moment où les théories s’effacent, quand tout est vivifié par l’Esprit Saint. Alors, spontanément, nous confessons que sa bonté vaut mieux que la vie.
L’expérience de la bonté de Dieu est une grâce qui se vit dans le secret de notre être intérieur, celle qui accompagne une âme dans l’épreuve.
Au seuil de la mort, ces croyants radieux, sur les visages desquels ne se lisait pas le moindre signe d’angoisse, avaient perçu un « échantillon » de ce qui les attendait.
Cette intuition de la gloire a été exprimée par Paul dans son assurance que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir.
Quand, accablé de douleur et dépourvu de réponse, le disciple s’attend à la bonté de Dieu, il est intérieurement « arraché » à ses circonstances. Il puise à la source de son salut l’énergie et la foi nécessaires pour poursuivre sa marche. Les circonstances ne sont alors qu’un instant dans son éternité.
Pour expliquer le pourquoi de certaines épreuves, il faut que le sol soit défriché des ronces, des épines, des pierres qui empêcheraient la semence de porter du fruit. C’est ainsi que la terre est rendue fertile.
Durant ces traversées du désert, des habitudes sont délaissées, des certitudes sont dissipées, des attitudes sont modifiées, à tel point que l’on est lavé d’une eau pure, et que plus rien n’est inaccessible au Seigneur. C’est la consécration, l’abandon, l’apprentissage de la dépendance, l’écoute attentive de l’Esprit.
Longtemps après ces “phases” de nettoyage, nous réalisons parfois en partie ce que nous n’aurions pas appris si tout avait été facile. Il est alors naturel de reconnaître que sa bonté vaut mieux que la vie.
Mickaël Berreby