Méditations

Que la grâce…

La grâce correspond à la faveur d’un Dieu de compassion accordée par amour au plus impardonnable des hommes. C’est l’abondance de la tendresse en dépit de la dureté du coeur révolté.

Sans elle, aucun salut, aucune rédemption, aucune réconciliation, aucune adoption n’aurait jamais été rendue possible. Elle est la plus grandiose des révélations, exprimée dans ce verset de l’Evangile de Jean : « Car Dieu a tant aimé le monde… »

Ainsi, quelles que soient la profondeur de notre abîme et la noirceur de nos ténèbres, la grâce submerge nos méandres, nos doutes, nos inquiétudes, nos remords, nos erreurs, nos maladresses, notre péché.

Mais qu’advient-il si nous n’en faisons pas l’usage élémentaire ?
Nous nous privons de vivre en nouveauté de vie, de marcher par la foi, de croire avec le coeur, de répondre à l’appel du Maître.

Nous sombrons dans la banalité et errons dans la vanité de nos pensées. Sans la grâce, l’horizon se bouche, et d’invisibles obstacles se dressent sur nos routes. Sans elle, nous sommes livrés aux caprices de cet âge de néant.

Quand elle surabonde, nos pensées s’éclairent d’une lumière bienfaisante.
Nous nous surprenons à aimer, à remettre les dettes, à tout croire, à tout espérer, à supporter l’insupportable.

Dès lors, nos richesses véritables ne sont plus de ce monde, et nous nous amassons des trésors dans les cieux.

Nous empruntons naturellement le chemin modeste, mais sûr, de la prière paisible et confiante.

Car la grâce efface l’acte de condamnation qui faisait de nous des coupables, écrivant un nouveau destin, une nouvelle éternité, un bienveillant dessein pour ceux qui se laissent aimer.

Mickaël Berreby

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