Méditations

Poussé par l’Esprit

Jésus est au-dessus de tout ce qui se peut nommer.

Comme un flot incessant de théories tend à le noyer, à l’enfermer dans des dogmes, à le paralyser, à falsifier son message, à amputer l’essentiel de ce que dit l’Evangile, à restreindre le salut à quelques coutumes et à quelques dérisoires traditions, peu nombreux sont ceux qui le voient tel qu’il est.

Mais le fait de ne pas voir Jésus tel qu’il est ne change pas la réalité.
En apparence, l’homme décide ou subit, comme si Dieu était absent.
La souveraineté de Dieu ne se mesure pas avec les outils relatifs de la science. Le temps divin n’a pas les proportions que lui donne l’horloge terrestre.
Le temps de Dieu transcende le temps de l’homme.

Les repères de l’histoire ne fournissent pas les clefs du savoir prophétique. C’est le contraire. On n’appréhende l’histoire passée, présente ou à venir, qu’avec la lumière de la révélation.

La vérité n’est ni numérique, ni quantifiable, ni statique. La Parole de Dieu n’est pas réduite à ce que l’on en comprend. Elle propose l’éternité par opposition au fait de “périr”, afin que quiconque croit en Jésus ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Ses frontières ne se délimitent pas selon notre appréciation.
Avant qu’Abraham fut, Jésus affirme “être”. Etant le même, il se soustrait aux considérations logiques de nos raisonnements.

La raison ne saisit pas spontanément qu’un homme soit né d’une vierge, conçu par le Saint-Esprit.
La raison s’incline. Elle n’est pas en mesure d’argumenter ce que la foi accueille sans limitation. La foi n’annule pas la raison. Elle n’attend pas de l’homme ce qu’il ne peut donner. La raison participe modestement à l’acte de foi. Quand la foi capte la lumière, la raison en bénéficie.
Elle s’élève au-dessus de la simple observation des faits sans éprouver l’urgence de déduire, de conclure, de se justifier, de se prouver. C’est la folie de Dieu plus sage que la sagesse des hommes.

Dieu s’est révélé dans l’Ecriture. Certains lisent, relisent, étudient, sondent, réfléchissent, analysent sans parvenir à se nourrir.
Pourtant l’Ecriture dit que l’homme vit de ce qui sort de la bouche de Dieu. Son esprit a besoin de ce qui sort de la bouche de Dieu. Il est un vase qui doit être rempli. Il faut qu’il boive de l’eau que Jésus donne pour ne pas avoir soif. Il faut qu’il mange de l’arbre de la vie pour ne plus avoir faim. Il faut qu’il s’alimente de Dieu pour que ce vase d’argile devienne un vase d’honneur. Quand il mange de la nourriture céleste, il est transformé par la régénération de son esprit. Il ne peut plus réagir comme auparavant, quand il était dans l’ignorance.

Ce que Dieu dit est essentiel. Tout ce qu’il dit est éternel. Ce qui est éternel est essentiel, et inversement ce qui est essentiel est éternel.
Dieu parle littéralement et il parle de façon symbolique. Il peut dire davantage par des allégories que par des mots explicites. Car l’Esprit Saint prend le relais et énonce la pensée de Dieu. Quand cet admirable processus est enclenché, l’Eglise est fortifiée, le peuple de Dieu est uni, les membres du Corps sont soudés et solidaires. Chacun édifie l’autre. On a plaisir à partager sa foi, sa joie, son zèle, son espérance.
Le Seigneur dans son immensité s’impose à chacun.

Le renouvellement de l’intelligence se produit chaque fois que Dieu est ainsi dispensé dans notre esprit. Sa gloire est répandue pour que ceux qui la reçoivent aient une même âme, de mêmes sentiments, une même pensée.

Les anciens vases de poussière sont devenus des pierres vivantes, précieuses, pour constituer l’Epouse, la Nouvelle Jérusalem.

Mickaël Berreby

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