Le royaume de Dieu est pour ceux qui ressemblent à ces petits enfants que les disciples repoussèrent de crainte qu’ils ne dérangent le Maître. Jésus leur dit de les laisser venir à lui, nous instruisant sur la nature véritable de la démarche qui plaît à Dieu.
Qu’ont-ils que nous n’avons pas, ces petits enfants ?
Ils se précipitent vers le Seigneur sans aucune appréhension, confiants et hardis. Ils vont vers lui spontanément parce qu’ils l’aiment. Ils savent intuitivement que Jésus les aime. Ils n’envisagent aucun obstacle à aller vers Jésus.
Cette vérité de l’enfant pourrait paraître une faiblesse, alors qu’il s’agit du contraire. C’est une force que d’être vrai, simple, naturel, authentique, direct.
C’est ainsi que nous sommes invités à courir vers le Maître. Il est vrai que certains disciples conventionnels et formalistes, coincés dans leur fonction, fabriquent d’artificiels obstacles, nous expliquant qu’il faut mettre les formes.
Mais heureusement que nous avons cet épisode relaté dans l’Evangile qui fait voler en éclats toutes les scrupuleuses attitudes dévotes et affectées.
Jésus nous veut comme eux. Ce que Dieu cache aux sages et aux intelligents, aux adultes pédants, aux doctes et aux érudits, aux respectables et honorables grands de ce monde, Dieu le révèle aux enfants.
En chacun de nous, un enfant s’apprête à courir vers le Seigneur, à se blottir dans ses bras, à recevoir de lui mille signes d’amour, à se laisser bénir.
Laissons venir à lui le petit enfant que les années voulaient rendre muet.
Laissons l’enfant parler avec ses mots sans garniture, ces mots qui sortent du coeur, ceux qui atteignent le coeur du Seigneur qui voudrait tant que nous ressemblions aux gamins insouciants dont parlent l’Evangile pour nous donner envie d’aller ainsi vers Jésus.
Mickaël Berreby