Méditations

Ne pas se laisser vaincre

Bien des combats seraient évités si nous désirions simplement l’accomplissement de la volonté de Dieu.

Tout commence par cette acceptation attestant de notre abandon aux desseins qui dépassent notre entendement et nos facultés de comprendre.

Croire en la supériorité d’une sagesse qui n’est pas de ce monde, mais dont nous bénéficions en raison de l’oeuvre du Sauveur, c’est arpenter la route d’une profonde guérison intérieure.

La justification est le don de l’innocence offerte au coupable. En plaidant coupable, le plus vil des hommes peut recevoir, par la foi, le don de l’innocence. C’est le miracle de la croix, le miracle de l’amour, le miracle de l’Evangile.

Il ne sera dès lors pas utile de laisser se débattre des millions de pensées vagabondes et futiles pour savoir qui est passible de jugement et quel est le degré de responsabilité encourue, mais simplement, naïvement et paisiblement de recevoir la grâce. Car il ne s’agit que de cela.

L’Evangile est l’offre généreuse du pardon faite à celui qui avoue son péché. Il ne peut pas s’en détourner par ses propres forces, et tant qu’il est emprisonné dans la conscience de ses fautes, il ne trouve pas la hardiesse de lutter contre le mal.
Mais dès qu’il est saisi par la tendresse de Dieu, il ose lever la tête, sachant que sa délivrance approche.

Mystérieuse et secrète victoire intérieure que celle qui consiste à s’abandonner sans crainte et sans retenue à l’amour du Sauveur.
Tout a été parfaitement et définitivement accompli pour que ceux qui sont arrachés aux ténèbres vivent dans la plénitude de la foi.

Cette attitude est une certitude avant de devenir une plénitude. L’adversaire s’efforce de déloger le croyant de ce positionnement spirituel. Satan n’y parviendra jamais s’il découvre que le croyant est caché en Christ, sans tenter d’argumenter, sans tenter de faire valoir ses droits éventuels.

Car rien n’est impossible à la grâce qui surabonde quand abonde le péché, quand les chutes acculent le pécheur dans le constat dramatique de sa faiblesse.

Le racheté est destiné au bonheur, à la joie, au triomphe, à la paix, à l’autorité céleste, à une nouveauté de vie, à la révélation d’un si grand salut.
S’il perd de vue l’objectif divin, il s’enlise dans le doute fatal et banalise sa vie, réduisant la rédemption au domaine faillible des sentiments.
S’il garde précieusement la vision du pardon accordé, du renouvellement de l’intelligence, son âme est restaurée par le repos qu’il découvre en Christ.

Croire malgré les influences négatives, les vagues tumultueuses d’un âge agité et cupide, croire au point de n’avoir pour référence que les promesses infiniment plus solides que les propositions fluctuantes et dérisoires de ce monde étranger à la vie de Dieu, c’est là que se trouve la vigueur pour vaincre.

La victoire est l’espérance quand il n’y a pas d’espoir.
La mort est alors engloutie dans la victoire, celle qui triomphe du monde, notre foi.

Mickaël Berreby

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