Méditations

Ne nous induis pas en tentation

L’épreuve fabrique des racines. Ceux qui n’ont pas de racines croient pour un temps et succombent plus tard.

La véritable obéissance ne conteste pas l’ordre reçu. Veiller et prier épargnent de bien des tourments, car la chair est vulnérable et peu crédible.

Dieu veut « vérifier » si l’homme choisit librement de lui obéir. Il éprouve ceux qui lui appartiennent. Les autres sont déjà connus et classés. Les autres sont parfois ceux qui n’ont que l’apparence de la foi sans ce qui en fait la force.
L’épreuve féconde et productrice est réservée à ceux qui ont la crainte de Dieu.

Pour l’enfant de ce monde, le péché n’est pas une tentation détestable. C’est son mode de vie. Il n’a guère conscience des ruses maléfiques et des conséquences déplorables du péché.

La tentation est une épreuve permise par Dieu pour tester la volonté des disciples de marcher selon l’Esprit. Elle est permise, alors que nous serions désireux qu’il n’en soit pas ainsi.

Quand elle survient, si nous succombons, nous la détestons. Mais quand nous surmontons la tentation, nous sommes fortifiés et reconnaissants que cette épreuve ait été permise par Dieu.
Ainsi, la tentation autrefois redoutée devient une victoire et une bénédiction quand elle est surmontée.
Elle n’apparaissait pas ainsi au moment où le constat de notre faiblesse rappelait que sans Jésus, nous ne pouvons rien faire.

Or, tout est centré sur un principe immuable. Sans Jésus, nous ne pouvons résister. La plus redoutable tentation est de « se passer du Seigneur », car le pire est alors malheureusement inévitable.

Quand la foi est testée, elle devient un trésor inestimable, une partie de Dieu en nous.
L’autonomie précède la perte de vigilance pour fragiliser notre âme. La victoire dans la durée est d’affectionner les choses d’en haut, d’accepter que le monde soit crucifié pour nous et que nous le soyons pour le monde.

Quand Dieu demanda à Abraham d’offrir son fils en holocauste au pays de Morija, la Parole ne mentionne aucune réaction du patriarche, hormis l’obéissance dans les actes. Elle ne souligne pas la douleur de ce père et son incompréhension légitime devant l’effrayante exigence divine.
Seule transparaît l’obéissance.

Une épreuve « teste » notre foi, mais ne peut jamais l’ébranler.
Dieu ne permet pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces. Il prévoit la victoire, qui est son plan.

L’objectif divin est irréfutable. Il aura le dernier mot. Il ressuscitera ses élus. Des myriades acclameront le triomphe de la rédemption. Tout genou fléchira et toute langue confessera que Jésus est Seigneur.

Après avoir été éprouvé, le disciple recevra la couronne de vie.
Il ne cède pas et ne renonce pas. S’il chute, il se relève. S’il admet ses faiblesses et son humanité, il se revêt de Christ et de sa force toute-puissante.

S’il reconnaît la souillure d’un monde de ténèbres hostile à son message, il ne modifie pas ce message et jamais n’altère l’Evangile. S’il se compte parmi les pécheurs graciés, il ne fait pas de la grâce un usage désinvolte.

Mais la conscience de la grâce est telle qu’il s’abrite dans le mystère de l’amour divin, au lieu de s’estimer fort et capable de vaincre.

L’apôtre Paul désigne son objectif unique quand il affirme qu’il court en oubliant ce qui est en arrière.

Son but est le prix de la vocation céleste.

Mickaël Berreby

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