Méditations

Mort, où est ta victoire ?

Le plus grand piège de la vanité est d’imaginer que la mort est une fin en soi, un arrêt définitif, une chute dans le néant, une disparition.

Paul Valéry écrivait en 1918 que, depuis qu’elles se savent mortelles, les civilisations ne veulent plus mourir. L’homme tente de dépasser ce qu’il ne peut nier.
Voilà pourquoi les païens disent :
« mangeons et buvons, demain nous mourrons… ».

Pour tous, la mort n’aura lieu qu’une seule fois. Pour tous, après la mort viendra le jugement. Ceux qui se sont déjà laissés “jugés” en Jésus-Christ seront exempts du jugement qu’il a subi à leur place. Il y aura des degrés de récompenses pour ceux qui, suivant le Maître et lui obéissant, auront fait usage des talents et des opportunités pour le glorifier.

Une multitude de théories ont été inventées pour distraire l’homme de sa responsabilité morale. On lui a fait croire qu’il fallait mériter son salut, qu’il serait réincarné dans une autre vie, qu’il irait au paradis à condition que…
Mais la Parole est formelle : il est donné à l’homme de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.

La colère de Dieu pèse sur tous les hommes qui ne veulent pas de sa grâce. Car le choix est simple. L’homme est libre de choisir la grâce de Dieu ou la colère de Dieu.
L’illusion du bonheur est d’évincer la colère et d’ignorer le péché et ses conséquences en faisant taire sa conscience, en niant les lois morales de Dieu, en faisant le sourd et l’aveugle devant la transgression, la souillure et le vice.

L’Ecriture a tout renfermé sous le péché et tous ont péché, tous sont privés de la gloire de Dieu. Il n’y a pas un seul juste, pas même un seul. Nous sommes tous passibles de mort. Nous méritons tous la condamnation. Nous avons tous besoin d’un Sauveur. Nous n’avons aucun avenir sans lui. Car nos destinées ne sont pas limitées à la vie terrestre. Nos destinées sont éternelles et nos destinées sont dans sa main.

Quand Jésus s’exprime à propos de la mort des « morts » qui ensevelissent les morts, il dévoile un aspect inconnu de la révélation.
Pour lui, ces vivants qui semblent parfaitement réels sont morts.
C’est à la question d’un disciple qui lui demande de le laisser d’abord ensevelir son père que Jésus répond : « Suis-moi, et laisse les
morts ensevelir les morts » (Matthieu 8:22).

Quand il fait allusion à Abraham, à Isaac et à Jacob, Jésus en parle comme des vivants, affirmant que Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants (Matthieu 22:31).
Tous ceux qui, de leur vivant, ont été mis en relation avec Dieu sont “vivants”, puisque Dieu est le Dieu des vivants.

Ceci va à l’encontre de toute logique. Pourtant, Christ est cohérent.
Ce qui est vivant n’est pas ce qui est mis en terre. Ce qui est vivant n’est pas ce qui se meut, mange, boit et s’évertue à bâtir avec de la poussière pour s’immortaliser.

Alors que Jésus se rendait dans une ville appelée Naïn, on portait en terre le fils unique d’une veuve. Jésus toucha le cercueil et dit : « jeune homme, je te le dis, lève-toi. Et le mort s’assit et se mit à parler » (Luc 7:15).
Ainsi en sera-t-il de votre résurrection. Les morts qui entendront la voix du Fils de Dieu vivront, quand bien même ils seraient morts. Voilà pourquoi l’apôtre Paul, habité par la révélation de la résurrection pouvait s’écrier : « Mort, où est ta victoire ? »

Cette expérience est accessible au plan spirituel pour tous ceux qui croient en Celui qui a envoyé Jésus. Ils ne viennent pas en jugement.
Ils sont passés de la mort à la vie. Quant aux morts en Christ, ils entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’entendront vivront, puisque le Fils a la vie en lui-même.

Mickaël Berreby

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