Ce qui identifie et caractérise un fils de Dieu est sa relation avec l’Esprit Saint. Or une telle intimité suppose l’amour pur et le parfum qu’il répand partout.
Cette relation est déterminée par l’oeuvre de la croix en nous. Concrètement, la croix nous dépouille de la vanité et des illusions de ce siècle en orientant notre pensée sur ce qui importe vraiment.
Ainsi, nous nous détachons de beaucoup de supposées nécessités qui apparaissent alors comme des futilités. Nous n’envisageons plus le lendemain, mais vivons l’instant présent en sachant que le Père contrôle chaque parcelle de nos vies.
Quand le Seigneur devient notre “tout”, notre “essentiel”, et qu’il est pleinement “suffisant”, l’extérieur et le passager s’estompent pour céder la place aux richesses infinies de la grâce.
C’est l’homme nouveau, temple de l’Esprit, habitation de Dieu, qui s’édifie et s’enracine de gloire en gloire.
Curieusement, une telle oeuvre miraculeuse et mystérieuse sépare de la religion de l’apparence, de tout ce qui n’est pas absolument véridique, puisque la lumière dissipe les ténèbres.
Pour marcher en nouveauté de vie, il faut avant tout avoir été enseveli avec lui en sa mort. C’est alors que, par la gloire du Père, nous faisons l’expérience de la résurrection dans le renouvellement de notre intelligence et saisissons la vie véritable, la vie impérissable, la vie abondante, la vie dans la présence de l’Eternel, la vie dans le sanctuaire, la vie de prière, la vie d’écoute, la vie d’obéissance, la vie de louanges et d’adoration, la vie de don et de consécration, la vie de plénitude.
Etre rempli jusqu’à toute la plénitude de Dieu, comme le Père a désiré que son fils soit rempli de toute la plénitude de la divinité, suppose que nous ne vivions plus avec notre énergie psychique, mais exclusivement “selon l’Esprit”, dans la plénitude de la foi.
Nous sommes gardés par la foi pour le salut qui sera révélé.
Mais la marche dont il est question consiste à triompher des épreuves de cette foi qui résiste pour que la louange, la gloire et l’honneur soient manifestés dès à présent.
Par définition, n’étant jamais passive, la foi résiste aux insinuations du malin. C’est elle qui fait de nous des héritiers, car le fils est toujours héritier d’un héritage réservé dans les cieux.
Le Père céleste est parfait. Une marche selon l’Esprit est une révélation intérieure de la perfection du Père qui donne le Saint-Esprit à celui qui le demande.
La marche est déterminée par l’objectif à atteindre, n’étant ni théorique ni mystique, mais concrète, réelle et permanente. C’est le revêtement de l’homme nouveau selon l’image de celui qui l’a créé.
Ainsi, le sens de notre existence s’avère parfaitement explicite. C’est une mise en conformité avec Celui qui habite les siens pour qu’Il règne et que nous vivions en nouveauté de vie.
Mickaël Berreby