Par Nous prions que vienne le règne du Seigneur en risquant parfois de nous imaginer ce règne de façon abstraite. Pour certains, ce règne est lointain, insaisissable, intangible, hypothétique.
Mais ce règne aujourd’hui suppose que nous ayons tout simplement cessé de régner, que nous fléchissions le genoux devant sa face, que nous lui abandonnions les rennes de nos vies, que nous le laissions diriger, décider, et corriger nos choix au profit de sa seule volonté. Cette attitude n’est pas un renoncement de notre libre-arbitre, mais la consécration de notre volonté sur l’autel pour que Dieu soit Dieu dans notre vie.
S’il est Dieu en réalité, nous ne sommes pas en mesure de rivaliser avec lui, mais uniquement d’abdiquer, de nous soumettre. La chute du premier couple résulta d’une décision d’émancipation qui aboutit toujours au drame du despotisme maléfique. Car l’homme tiré de la poussière ne peut pas vivre sans son créateur, indépendant et indifférent aux commandements du Père Céleste.
Jésus déclarait que sa nourriture était de faire la volonté de son Père.
Plus nous connaissons Dieu et plus nous serons libres, car la liberté réelle est de lui obéir. C’est la paix et la joie du royaume que de laisser le Roi des rois prendre toute la place en nous.
Or ceci n’est pas notre tendance naturelle. Nous voulons gérer nos vies. Il en découle tant d’illusions, tant de malheurs, tant de malentendus, tant d’amertume quand un homme ignore le Dieu de l’Evangile, l’Evangile de Dieu.
La vie spirituelle suppose que Dieu parle et crée par sa parole ce qui n’est pas encore évident. Il faut que Dieu parle en nous pour que soit créé en nous l’homme nouveau selon l’image du Fils de son amour.
Quand sa vie, tel un fleuve, se déverse en nous, nous expérimentons quelque chose de surnaturel, de paisible, de bienfaisant. C’est la guérison de l’âme par la vie de l’Esprit.
Puissions-nous briller de sa lumière et éclairer ce monde de ténèbres.
Telle est la finalité de l’existence terrestre.
Mickaël Berreby