Méditations

Mais qui est mon prochain ?

Pour illustrer sa réponse, Jésus raconte l’histoire d’un homme victime de brigands qui le dépouillèrent après l’avoir roué de coups.
A demi mort, il gisait sans que personne ne s’en émeuve. Même un sacrificateur et un lévite qui incarnent le monde religieux passèrent outre.

C’est un étranger, un Samaritain, qui démontra par son attitude qu’il aimait son prochain quel qu’il fut.
Il soigna le pauvre homme, le prit sur sa monture et l’hébergea. Il paya ses dépenses.

Le prochain est quiconque souffre et quiconque croise notre route, qu’il soit blanc ou noir, riche ou pauvre, et quelle que soit son origine, son apparence.

Siècle virtuel de l’indifférence où nous croisons tant d’anonymes, tant de visages vite oubliés, quand saurons-nous nous arrêter pour secourir, prendre le temps de panser les blessures, aimer l’autre uniquement parce qu’il est un être humain créé à l’image de Dieu ?

Que de barrières et que de masques, que de préjugés et d’hypocrisie. Nous ferons de l’autre notre prochain dès que nous ne passerons plus outre, attentifs à ce qui n’est pas toujours immédiatement perceptible, disposés à prendre et à perdre du temps.

Dans la famille spirituelle qu’est l’Eglise, nous sommes membres les uns des autres. L’amour ne fait pas de mal au prochain. C’est ainsi qu’en aimant, nous accomplissons la loi.

Il ne sert à rien de pratiquer et de prier, de se cultiver et de paraître pieux comme ce sacrificateur ou ce lévite, si nous sommes indifférents, si notre coeur est dur.

Jésus ordonne même d’aimer son ennemi et de bénir ceux qui nous maudissent, de faire du bien à ceux qui nous haïssent, et de prier pour ceux qui nous persécutent.
Cet idéal de l’amour paraît inaccessible. Il l’est sans l’Esprit Saint.

Nos yeux s’ouvriront et nous verrons l’étranger, le pauvre et le malade, le solitaire et le blessé.

Notre coeur débordera de joie, rempli d’amour et de grâce, riche de tous ces prochains qui n’attendent qu’un peu d’amour.
Car derrière l’apparence se cachent tant de détresses habilement dissimulées par fierté, par pudeur, par honte ou par faiblesse.

Tant de victimes gisent sur les chemins de l’existence, dépouillées et meurtries, abandonnées de tous.

Aussi, quand nous arpentons le sentier de la vie, implorons la présence de Celui qui déverse dans nos coeurs son amour pour que nous retrouvions l’émotion de la compassion.

Où que nous regardions, nous apercevrons notre prochain.

Mickaël Berreby

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