Quand de façon inattendue l’épreuve s’abat sur nous, et que nous sommes sans réponse, sans explication, déconcertés et perplexes, un verset contribue à apaiser notre âme :
“Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu”.
Pourtant, il n’est guère facile d’appliquer ce verset à chaque difficulté. Au contraire, le premier réflexe est une question légitime :
“Pourquoi, Seigneur ?”
Ainsi, notre existence est jonchée de questions qui restent sans ces réponses “lumineuses” auxquelles nous aspirons tous.
Ne sommes-nous pas collectivement héritiers d’incidents en tout genre, de situations pénibles, d’incidents soudains qui surprennent et déroutent ?
Brandir la foi en affirmant notre confiance n’est guère chose aisée.
Il arrive si fréquemment qu’au moment de la douleur poignante, nous oubliions ce verset, que nous le trouvions même inadapté à l’énormité de nos obstacles.
Que de larmes coulèrent sur les joues de mamans anéanties par la perte d’un enfant ! Que d’afflictions subies par des victimes innocentes du destin ! Où voir la providence quand s’effondrent les projets de malades fauchés par une insidieuse affection?
Dans ces moments-là, bonnes et pieuses paroles sont indécentes. Le secours éloquent n’a pas sa place. Il subsiste un silence pesant, un silence si lourd que nul ne saurait l’endurer sans soupirer dans la confusion. Quand ne s’ouvre aucune issue, quand la foi survit en dépit des peines qu’inflige la vie, lors de ce rendez-vous, une occasion de vérité s’impose. C’est alors que, notre endurance éprouvée au-delà de nos forces, il reste le choix d’abandonner au Seigneur impuissance, ignorance, et patente faiblesse.
Dans l’hiver du doute légitime, les rayons de sa grâce scintillent sur nos larmes et nous entendons imperceptiblement l’Esprit nous rappeler que sa grâce nous suffit.
Mickaël Berreby