Parmi les mystères de la Rédemption, celui d’aimer quelqu’un que nous n’avons jamais vu, de croire sans le voir encore et de se réjouir d’une joie ineffable et glorieuse, demeure d’une insondable profondeur.
Le simple fait d’aimer Dieu nous assure que nous sommes connus de Dieu.
Mais si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, la Bible déclare « qu’il soit anathème » (1 Corinthiens 16:22).
Ainsi les sentiments ont une signification motrice et décisive dans notre perception du divin. Les sentiments sont affaire de coeur.
Il importe donc que le coeur soit touché, bouleversé, saisi par l’Esprit de Dieu.
Mais ce ne sont certes pas des sentiments tumultueux et désordonnés, changeants et versatiles, contradictoires et instables. Ce sont des sentiments paisibles qui assurent une paix inébranlable.
D’où viennent de tels sentiments ? De l’amour répandu par Dieu dans nos coeurs.
Ainsi nous aimons de l’amour dont nous sommes aimés. Le renouvellement de l’intelligence dépend de cette relation aimante avec le Seigneur. Voilà pourquoi juger ne sert à rien. Car personne n’est à même de sonder les sentiments de son prochain, et seul Dieu connaît la qualité et la nature de notre amour pour lui.
Quand il nous est demandé d’avoir « en nous » les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, nous nous sentons bien désemparés. Nous posons la question légitime de notre insuffisance. Sommes-nous à même d’éprouver des sentiments semblables à ceux qui étaient en Jésus-Christ.
Il s’agit d’un amour reçu et non d’un amour inné. Nous aimons de cet amour “reçu”. Si nous cessons de le recevoir, l’amour tiédit et se flétrit pour disparaître.
Tout se résume alors à la capacité de recevoir l’amour pour l’éprouver et le manifester.
C’est là qu’intervient la consécration qui consiste à être à l’écoute, à l’appropriation par la foi des bénédictions accordées dans la Nouvelle Naissance. Celui qui est né d’en haut vivra de ce qui vient du ciel, le pain de Dieu descendu pour constituer la Nouvelle Humanité.
Cette race élue déborde d’un amour qui lui a été prodigué pour briller et faire éclater partout la splendeur de l’Evangile.
Mickaël Berreby