Dans l’humanité, si diverse et si complexe, un peuple composé de tous les peuples et de toutes les cultures est spirituellement soudé.
Les générations et les frontières, les langues et les traditions sont effacées, car ce peuple échappe à ces contingences.
Ils sont ceux à qui Dieu a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
L’Ecriture spécifie que ce peuple ne provient pas de la volonté de l’homme, n’étant pas né de la chair et du sang, mais de Dieu.
Si les religions se sont emparées culturellement de certaines expressions et de certains termes, la réalité spirituelle transcende l’histoire.
Dieu a voulu qu’une humanité “appelée” soit extraite de l’humanité naturelle, et que des individus naissent de nouveau, naissent de l’Esprit.
Un disciple de Christ est une habitation de Dieu en Esprit, un temple dans lequel réside le Seigneur. Ceci explique que le Père soit “jaloux” de l’Esprit qu’il fait habiter dans ses rachetés.
Ceci justifie également le malaise que ressentent les disciples, mais que le monde n’éprouve pas, devant telle ou telle situation d’apparence anodine. Le signal d’alarme que Dieu est offensé, qu’il y a danger, qu’il faut changer de cap ou faire marche arrière, alerte le disciple.
C’est Christ en lui qui réagit et refuse de se plier au despotisme des ténèbres. Il veut marcher en nouveauté de vie, car il est une nouvelle créature pour qui toutes choses sont devenues nouvelles.
La ligne de démarcation entre le monde et lui est soulignée par cette réactivité de l’Esprit de Sainteté.
Pourtant, il est aussi habité par un héritage charnel. Ceci lui fait constater et convenir d’un combat entre la chair et l’esprit. Il arrive même que ses choix délibérés favorisent l’oeuvre du malin et l’éloignent du Seigneur.
Ces crises cycliques perdurent tant que nous sommes dans cette tente terrestre, tant que nous vivons dans un corps de péché.
Un vieil homme et un nouvel homme se livrent donc une lutte permanente dont l’issue est certaine. Même si la vie naturelle et ses douloureuses plaies rappellent la faiblesse de la volonté humaine devant la tentation et le péché, celui en qui Dieu a fait habiter son Esprit sera ressuscité et revêtu d’incorruptibilité.
N’est-il pas né de nouveau en vue de la résurrection ?
Sa foi l’a sauvé. Il ne verra pas la corruption.
La mort a été engloutie dans la victoire du Seigneur. Ceci n’est pas abstrait, irréel, éventuel, incertain. La Parole de Dieu l’affirme, attestée par de multiples accomplissements. Pour vivre dans cette sphère de la foi, le disciple doit être renouvelé dans son intelligence.
L’heureuse traduction :
« Renouvelle en moi un esprit bien disposé » prépare à saisir l’importance de cette régénération qui revigore.
Le principe est établi :
« Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point » (Esaïe 40:31).
L’homme intérieur a besoin d’être renouvelé de jour en jour. Pour cela, il doit s’alimenter d’une nourriture spirituelle. Il doit être renouvelé dans l’esprit de son intelligence. Il doit recevoir “l’aliment divin” et “l’élément divin”. Cette nourriture vient de la Parole révélée et vivifiée.
L’homme vit de ce qui sort de la bouche de Dieu. C’est un renouvellement dans la connaissance qui se produit quand on revêt l’homme nouveau en priant avec simplicité.
Cet homme nouveau, c’est celui qui est formé en nous par enfantements successifs, quand nous revenons au Seigneur, quand nous l’implorons, quand nous le cherchons de tout notre coeur.
Mickaël Berreby