En nous incitant à ne pas aspirer à ce qui est élevé, l’Ecriture nous rappelle que nous sommes faibles, insignifiants et mortels. Se laisser attirer par ce qui est humble épargne tant de désillusions, tant de dérives, tant de déroutes.
Chercher la modestie, la discrétion, l’effacement et le détachement, permettra de trouver des valeurs durables en un siècle où le futile l’emporte sur l’essentiel.
Quand des frères et des soeurs dans le Seigneur partagent la joie de ces richesses invisibles aux humains, quand ils goûtent ensemble à la rosée du matin de gloire, quand il s’épanouissent et s’éclairent d’une même lumière, de mêmes sentiments soudent les membres du Corps pour qu’ils forment un édifice spirituel rempli de la présence de l’Esprit.
Mais quels sentiments autres que ceux qui étaient en Jésus-Christ peuvent nous offrir un tel paysage, une telle perspective, un tel projet ? Ce qui était en lui est destiné à résider en nous pour que nous soyons uns, car Il nous a donné sa gloire afin que nous soyons uns.
Paul chérissait les Philippiens avec la tendresse de Jésus-Christ. Cela veut sans nul doute dire que la tendresse de Jésus-Christ lui avait été prodiguée afin qu’il l’éprouve et la distribue, la répande et l’impose pour qu’elle devienne la norme de l’amour vrai entre les disciples.
Car nous offrons ce que nous recevons et l’Eglise s’édifie ainsi afin que le monde s’aperçoive que nous sommes les disciples du Bon Berger.
L’amour fraternel, la compassion et l’humilité deviendront les normes dans la famille de Dieu. Tel est son idéal, son bienveillant dessein, sa sainte volonté. Le souhaitons-nous au point de chercher d’abord le royaume et sa justice ?
L’inspiration de la grâce assaisonne nos paroles de sel. L’audace de nous approcher du trône de la miséricorde est accordée pour être secourus.
Ne nous privons pas de la grâce. Elle nous sera donnée de la part de celui qui est, qui était, et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône.
Mickaël Berreby