Pour caractériser la révélation dont Paul bénéficia et qui fut le moteur de son apostolat, il précisa qu’elle ne venait ni d’un homme, ni des hommes.
Connaître l’origine de ce que l’on croit est une force considérable.
L’un des secrets est de jouir de l’autorité d’un vrai ministère de l’Esprit.
Quand la gloire de Dieu est communiquée par les paroles de la vie éternelle au travers d’un ministère pur, la révélation ne peut être tamisée, voilée, approximative et confuse.
Au contraire, elle est lumineuse et porteuse d’une lumière céleste. Car pour vivre, nous avons besoin d’une manne céleste quotidienne. L’être humain ne peut pas vivre de pain seulement. Il doit recevoir sa dose de substance divine, ce qui sort de la bouche de Dieu.
Bien des paroles sont dites au nom du Seigneur sans qu’elles viennent du Seigneur. Elles demeurent théoriques, fades et vides. Elles favorisent la mise en pratique de tel ou tel rite.
Mais le vrai ministère correspond à la communication surnaturelle de la vie de Dieu dans la puissance du Saint-Esprit, sans la sagesse du langage et sans aucun artifice.
Si la Parole parle des faux prophètes, des faux docteurs, des faux frères, c’est pour que le disciple ne se laisse pas abuser par l’adversaire.
La preuve irréfutable d’un vrai ministère produit la satiété spirituelle dans une joie profonde et une paix parfaite.
Ce phénomène est une menace que les faux docteurs redoutent. Ils ne supportent pas d’être mis en lumière. Ils ne tolèrent pas que leur mensonge, leur hypocrisie et leur cupidité soient dévoilés. Ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que les vrais serviteurs soient critiqués et salis.
Mais un ministère de l’Esprit n’est atteint par aucune haine. Il ressort toujours vainqueur des confrontations avec les ténèbres parce qu’il est né de Dieu.
Quand vient la révélation, elle met en évidence les ténèbres pour les dissiper. L’homme spirituel n’a pas besoin d’un lent processus d’analyse pour conclure que l’adversaire se dissimule derrière de belles paroles.
Il sait.
Il sent.
Il discerne.
Il combat intérieurement.
Il lie les esprits méchants.
Il apporte aux esclaves la liberté.
Il répand la bénédiction.
Il n’a aucune connivence avec le monde.
Il n’éprouve jamais le besoin d’être apprécié, d’être flatté, d’être élevé.
Il est parfaitement indifférent à la médisance, aux rumeurs mensongères, aux ruses et à la séduction.
Il ne cherche pas son intérêt.
Il a investi son amour dans le Royaume.
Pourtant, une multitude de croyants sincères se fait manipuler par l’émotion, la séduction, la peur, les fausses promesses de prospérité ou de guérison.
C’est pour cela que Jésus a donné des ministères, apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs. Pour éviter que ses brebis s’égarent.
La spécificité d’un véritable ministère est qu’il n’a rien à voir avec le monde.
Il n’est pas un gourou, un maître à penser, une star, une autorité psychique, un manipulateur.
Il est un homme qui sert, un serviteur habité par la crainte de déplaire à son Maître et par la passion dévorante des âmes.
Car sa révélation ne vient ni d’un homme, ni des hommes, mais de Dieu.
Mickaël Berreby