Par Si l’agnostique qui croise votre chemin n’est pas intrigué et éveillé dans sa curiosité, ne s’apercevant pas que vous êtes “dissemblable”, c’est que votre lumière ne resplendit pas devant les hommes, qu’elle est comme une lampe camouflée sous le boisseau.
Au contraire, s’il est intrigué, peut-être même gêné, c’est que « quelqu’un » en vous l’apostrophe. Si vous passez « inaperçu », l’adversaire a réussi à gâcher une opportunité de répandre Christ.
Notre vie est une ombre, une apparence. Ce qui prime et détermine de tout n’est pas accessible au sens. Notre identité est l’esprit humain régénéré. Cette vie « intérieure » est devenue “une partie de Dieu” née du Père, ni de la chair, ni du sang. Né de l’Esprit, vous êtes une portion de Dieu, un enfant de Dieu, un scintillement de Dieu.
Dieu nous veut pêcheurs d’hommes, car chaque humain est une âme. Mais l’individualisme et le narcissisme rendent aphasique celui qui doit témoigner et affirmer sa foi. Ce n’est pas l’appréhension des contrecoups qui bâillonne le croyant. C’est la quête de bien-être qui lui fait “prendre des précautions”. Il ne veut pas apparaître absurde et n’ose pas signifier qu’il croit que Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts, qu’il croit à l’Evangile, qu’il est pardonné et
réconcilié avec Dieu, qu’il a reçu le pardon et la joie de vivre en communion avec son Père céleste. Mais témoigner est un combat, comme servir est un combat. Ce combat mobilise tout notre être et sollicite une consécration sincère.
Car croire est un combat en ce monde incrédule, puisque croire met en marche une multitude d’aspects occultés de notre personnalité. Croire en Dieu est un démenti résolu de tout ce que l’homme imagine sans Dieu. Ce regard analyse autrement le progrès, la science, la technologie, la géopolitique, le rapport des forces internationales, l’apparition des fanatismes religieux et leurs incidences sur l’opinion publique.
Croire en Dieu lit le quotidien à partir de la prophétie et des promesses. Le hasard n’occupe plus le moindre espace dans la foi biblique. Les circonstances perdent de leur caractère spectaculaire et s’inclinent au profit d’un dessein universel, planétaire et cosmique.
Croire en Dieu, c’est se revêtir d’une armure invisible qui éteint les flèches du cynisme, de l’impureté, de la révolte, de l’autonomie arrogante, de l’apparence, des discours vains et inutiles, des fables de la tradition, de la cupidité minuscule, de l’hypnose spirite déguisée en homélies évangéliques, de la peur entretenue pour asservir les crédules, des mythes de la pensée futile. Croire en Dieu est une armure invisible, un bouclier pour éteindre les traits enflammés de Satan et tenir ferme dans les mauvais jours.
Mickaël Berreby