Chaque jour renouvelé, affermi et fortifié, le disciple est transformé intérieurement pour faire l’expérience toujours plus féconde de la vie abondante.
Il avance vers sa destinée éternelle en s’amassant des trésors dans le ciel, conscient que son âme a plus de valeur que tout ce qu’offre le monde.
Aussi apporte-t-il le plus grand soin à ne pas éteindre l’Esprit, à ne pas attrister le Consolateur, à ne pas subir la pression spirituelle des ténèbres.
Il les chasse.
Il en a reçu le pouvoir.
Il s’en détache et s’en éloigne.
Il les condamne et les expose.
Il ne transige pas, ferme dans la foi, inébranlable.
Il vit en nouveauté de vie dans la plénitude de la foi.
Il confesse ce que dit la Parole, et non plus ce qu’il ressent.
Ainsi la variété des émotions suscitées par les joies ou les épreuves d’une existence naturelle n’est pas son critère d’appréciation.
Ce que disent les discoureurs de ce siècle n’a qu’un effet relatif.
Il n’est pas “accroché” à l’actualité pour adapter son humeur aux rumeurs, bonnes ou mauvaises. Sa lucidité vient d’une lumière qu’il reçoit en marchant sur les empreintes du Seigneur, car celui qui suit le Seigneur ne marche pas dans la nuit.
Il est un enfant du jour, un enfant de lumière, un flambeau portant la Parole.
C’est ici que la violence dont parle Jésus s’impose. Ce sont les violents qui s’emparent du royaume.
Cette violence n’est pas contre la chair et le sang, mais contre les esprits méchants, contre les autorités maléfiques, contre les ruses et l’hypocrisie, contre le mensonge et la manipulation, contre la séduction et la cupidité, contre l’esprit de cet âge de colère, contre l’apparence trompeuse de l’extérieure vanité, contre la malice et la dissimulation, contre l’emprise des hommes iniques, contre l’impureté banalisée, contre les doctrines de démons.
S’il est violent contre le malin, c’est pour libérer les captifs de la servitude, et leur montrer le chemin de la vie éternelle.
C’est pour que la paix remplisse les coeurs autrefois asservis dans la tempête du doute. C’est pour que le Saint-Esprit en eux atteste de la seigneurie de Christ et glorifie Celui qui est digne de recevoir la louange, la gloire et l’honneur.
Une fois délivré, il délivre.
Une fois purifié, il purifie.
Une fois réconcilié, il réconcilie.
Tous ses efforts s’orientent vers le royaume, et non vers le gain pour assouvir ses désirs. Car ses désirs sont les délices de la sainteté, l’adoration permanente du Seigneur, la présence merveilleuse du Saint-Esprit, ses instructions, ses directives, ses desseins, ses promesses. Il a appris à ne vouloir que ce que veut le Père, et sa nourriture est de faire la volonté du Père.
Le sens de sa vie est de servir et de bénir en brisant les chaînes, en ouvrant les prisons, en guérissant les blessures infligées par le péché.
Son apostolat est d’amener à l’obéissance de la foi ceux qui ignoraient l’amour dont ils sont l’objet, afin que l’Eglise soit édifiée pour la gloire du Père, du Fils et de l’Esprit.
Mickaël Berreby