Au sommet de toutes les qualités, l’Ecriture place l’amour, auquel il confère des caractéristiques qui permettent d’en garantir l’authenticité.
Cet amour agapé est patient, serviable. Il ne jalouse pas, ne se vante pas, ne recherche aucun avantage, ne s’irrite pas, ne tient pas compte du mal, se réjouit de la justice et trouve dans la vérité sa joie. Il couvre la faute et croit tout. Il espère tout et supporte tout.
Cet amour ne disparaîtra jamais. Chacun peut implorer Dieu de le remplir de son amour, ce qui lui montrera la différence entre l’amour divin et l’amour humain.
Car l’amour humain est si souvent un mélange contradictoire d’égoïsme et de générosité, fluctuant et instable, proie facile d’émotions suscitées par les circonstances changeantes.
Il nous a été ordonné de rechercher l’amour. Cette injonction démontre que nous sommes en quête de quelque chose que nous ne possédons pas.
Quand l’épée de l’Esprit sépare l’esprit de l’âme, nous prenons conscience que l’unique source de l’amour est en Dieu, et que le nôtre est indigent et décevant.
Mais la source jaillissante de l’amour est dans l’Esprit Saint qui en est l’évidente démonstration. Car quand l’Esprit se répand dans nos coeurs, alors seulement nous pouvons aimer.
Ce sera pour certains l’humiliante et nécessaire admission d’une fragilité. Pour d’autres, un chemin de contrition pour accorder ou recevoir le pardon.
Quand l’Esprit déverse l’amour dans nos coeurs, c’est une révolution intérieure, une remise en question de tout, la mort de nos certitudes, l’effondrement de nos opinions. C’est alors que nous vivons l’Evangile réellement. Car si nous n’avons pas l’amour, nous ne sommes rien.
Parler toutes les langues des hommes et des anges, connaître tous les mystères et toute la connaissance, posséder une foi puissante, se dépouiller de tout, cela ne remplace pas l’amour et ne sert à rien.
Il est répandu dans nos coeurs. Il triomphe quand nous le laissons vivre. Il produit des miracles et révèle l’Etre de Dieu.