De la parure intérieure, l’Ecriture nous apprend qu’elle est “cachée” dans le coeur. Elle la décrit comme étant la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible devant Dieu.
Nous sommes loin de la résignation passive et désarmée.
Cette pureté habille le coeur d’une indescriptible douceur, d’une paisible assurance, d’une profonde certitude.
L’exemple des saintes femmes qui se paraient de ce vêtement spirituel nous est cité à l’instar de Sara qui obéissait à Abraham, et dont toutes les servantes sont devenues les filles.
Quelque chose d’inébranlable semble décrit sous la plume de Pierre, une identité délicieuse qui caractérise la marche en nouveauté de vie dotée de critères que cet âge ignore, puisque rien n’est conçu pour être apprécié des hommes, rien n’est “extérieur” et public, et tout est discret et secret.
L’homme intérieur est enraciné et fondé dans l’amour qui surpasse toute connaissance.
Il n’est pas exposé aux changements que l’existence inflige à notre frêle condition. Il ne regarde pas aux choses visibles, passagères.
Il voit autrement autre chose avec d’autres yeux et un autre regard, une autre lumière et d’autres références.
Il voit l’invisible caché dans les coeurs, et se laisse sonder par l’Esprit qui sonde tout, même les profondeurs de Dieu.
L’homme naturel ou homme animal n’est pas à même d’entendre et de comprendre ce qui paraît une folie, puisque c’est spirituellement que l’on en juge. Il n’est pas éveillé aux choses de l’Esprit.
Ainsi en est-il de ce monde qui passe, focalisé sur l’apparence de la sagesse, l’apparence de la piété, l’apparence de l’humilité. Il nous est ordonné de ne pas juger selon l’apparence mais selon la justice, comme Jésus ne regardait pas à l’apparence en enseignant la voie de Dieu.
Ainsi, tout est intérieur, tout n’est qu’intérieur.
La marche avec Dieu s’effectue dans la sphère intime des profondeurs de la conscience pure qui conserve en elle-même le mystère de la foi.
Cette parure est une cuirasse, même si c’est d’humilité, de charité et d’entrailles de miséricorde dont elle se revêt.
Car ces armes de Dieu permettent de tenir ferme contre les ruses du diable dans les mauvais jours.
Elles ne sont pas charnelles.
Elles sont célestes et puissantes pour combattre et renverser les forteresses du doute et de la séduction, les raisonnements hautains opposés à la connaissance de Dieu.
Elles sont défensives et offensives quand la parole de la vérité, telle une épée, sépare ce qui est psychique et ce qui est spirituel.
C’est alors qu’est mené le combat de la sainteté dans le silence des soupirs inexprimables, quand nos pensées captives sont amenées à Christ pour que sa lumière les embrase de son feu.
Mickaël Berreby