Méditations

La foi céleste

Il est rigoureusement impossible de croire quand on tire sa gloire les uns des autres, quand on ne cherche pas la gloire de Dieu.

Par nature, notre coeur est comme l’était celui des deux disciples qui cheminaient avec Jésus vers le village d’Emmaüs.
Ils s’en tenaient aux faits dont ils s’entretenaient au moment où Jésus s’approcha.

Nous nous en tenons aux faits sans réaliser que notre approche factuelle est de l’incrédulité “légitime”. Nous donnons ainsi à notre manque de foi une raison de ne pas outrepasser les faits, donc de ne pas croire.

Le Seigneur fit en sorte que ses deux disciples ne puissent pas reconnaître leur maître.
Cléopas avoua que Jésus de Nazareth était un prophète puissant en oeuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple.

Il évoqua le fait que les principaux sacrificateurs et les magistrats l’avaient livré pour le faire condamner à mort. Il précisa que Jésus avait été crucifié.

Il fit même part de ce qui avait été son espérance que Jésus serait “celui qui délivrerait Israël”.
Mais après trois jours et malgré l’affirmation des femmes qui attestèrent que des anges leur étaient apparus pour annoncer qu’il était vivant, les disciples ne le croyaient pas.

Comme ces disciples, nous sommes dépourvus d’intelligence et notre coeur est lent à croire. C’est que nous nous en tenons aux faits visibles, à ce que nous pouvons appréhender avec notre raison.

Ceci rend impossible la vision céleste. La foi vient d’en haut et ne s’arrête “jamais” aux faits. Elle les qualifie même de trompeurs. Oui, les faits correspondent à l’apparence de ce que perçoit l’homme.

La foi est l’évidence de ce que Dieu dit. Cette évidence est indifférente de l’apparence, car elle échappe aux critères du temps des hommes.

Tout ce que l’homme envisage est anticipé dans les limites du temps et de l’espace. Dieu est illimité. Le temps n’influence pas l’éternité. Croire suppose un affranchissement de la prison du temps. C’est littéralement une prise de contact avec l’éternité.

La foi est d’essence éternelle. Voilà pourquoi Jésus a déclaré que le ciel et la terre passeront, mais que ses paroles ne passeront pas.

Puissions-nous ne rien retrancher des paroles de l’Ecriture. Ces paroles sont certaines et véritables. Celui qui ne les reçoit pas a son juge. Pierre l’avait saisi par l’Esprit quand il déclara ne pas savoir à qui aller, puisque Jésus avait les paroles de la vie éternelle.

Toutes les paroles de Jésus sont esprit et vie. Elles jaillissent du sein de Dieu. Dieu n’a pas donné à son Fils l’Esprit avec mesure. Au contraire, Jésus débordait de gloire. En lui habitait toute la plénitude de la divinité corporellement. Il était rempli de l’Esprit. Ainsi, ce qu’il disait était esprit et vie. Ses contemporains étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.

Mais ceux qui reçurent le pouvoir de devenir des enfants de Dieu reçurent des yeux pour voir, des oreilles pour entendre ce que l’Esprit dit. Certains, plus attentifs et plus à l’écoute, se mirent à prophétiser.

Ainsi en est-il encore aujourd’hui comme cela fut le cas depuis la naissance de l’Eglise. Dans toutes les nations, des oracles purifiés se sont élevés au-dessus des contingences éphémères, des faits et des déductions d’un monde atteint de cécité.

Ils ont le coeur exercé à entendre la voix de l’Esprit car ses brebis entendent la voix du Bon Berger.
Quand ils prient, ils ne disent pas des mots appris par coeur, mais ils soupirent les soupirs de l’Esprit.

Ils sont intensément dans la sphère de sa sainteté, à l’écoute de sa voix, dans la foi.

Mickaël Berreby

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