Paul confiait à Timothée que le Seigneur le sauvait pour le faire entrer dans son Royaume céleste.
Nous sommes appelés à ce Royaume et à sa gloire.
Nous avons été transportés dans le royaume du Fils de son amour.
Se repentir en vue du Royaume consiste à ne rien vouloir d’autre que le Royaume.
Nous ne nous repentons pas uniquement pour que la paix de Dieu soit accordée, mais surtout pour le Royaume.
Car dans le Royaume des cieux, il ne subsistera rien de contraire à la sainteté de Dieu, rien d’impur, rien de néfaste, rien de souillé.
Le Roi des rois est le Saint de Dieu.
La véritable conversion est un changement radical de mentalité, une autre manière de penser.
Si cela ne s’est pas produit, alors notre repentance est incertaine.
Il faut que nos concepts, nos opinions et nos idées soient totalement différents pour que notre être tout entier soit disposé à entrer dans le Royaume.
Mais la vérité est douteuse quand la vraie conversion n’a pas eu lieu. On peut dire des choses vraies sans être dans la lumière de sa sainteté.
Nos points de vue sont la proie de notre vieille nature.
Il importe que Christ règne, et non pas que nous en ayons la juste intelligence théorique. C’est le piège de la théologie qui dégénère en théories religieuses sans la sève de l’Esprit.
La consécration est en vue du Royaume qui n’est pas de ce monde.
Elle s’oriente vers l’unique gloire de Dieu.
Le ministère est parfois un piège, celui de l’activité et des flatteries qui situent l’homme au-dessus de ce qu’il est. Car quelle satisfaction peut-on tirer du service humble et effacé d’un disciple du Seigneur, si ce n’est la grâce de Le servir sans rien attendre en retour ?
Aux yeux de Dieu, ce qui n’est pas pour le Royaume est mort.
Ce que nous n’investissons pas pour le Royaume disparaîtra définitivement et nous aurons l’éternité pour le déplorer.
Ce que nous investissons dans la foi pour le Royaume a une valeur éternelle, car l’herbe sèche et la fleur tombe, mais la Parole de Dieu demeure éternellement.
Ce que nous évaluons comme essentiel ne l’est pas.
Notre argent, notre situation, nos titres, notre fonction, nos accomplissements, nos projets, nos succès, tout cela périra.
Seule subsistera la vision irrésistible de sa splendeur infinie.
Jésus a certifié que la Bonne nouvelle du Royaume serait prêchée jusqu’aux extrémités de la terre. Pour le prêcher, il faut le vivre, donc croire qu’il est actuel et non « en espérance ».
Le Royaume est immédiat pour celui qui croit.
Sa puissance se manifeste dans le salut, la guérison, l’abondance, la bénédiction, le réconfort, le renouvellement, l’onction, la sagesse, la révélation des richesses de Christ.
Mais si nous ne naissons pas de nouveau, nous ne pouvoir voir ce Royaume des cieux. Ainsi celui qui est né d’en haut est dans le Royaume.
Il est né de Dieu pour le Royaume.
La régénération se produit pour que nous entrions dans le Royaume. C’est le but poursuivi, le dessein éternel de Dieu, l’objectif prioritaire.
Or ce Royaume se définit par la justice, la paix et la joie dans le Saint-Esprit.
Voyons à quel point tout cela est concret et empirique.
La justice aujourd’hui est la justification par la foi qui donne la paix avec Dieu et remplit de la joie du Saint-Esprit.
L’expérience du Royaume est la destruction des ténèbres, l’anéantissement du pouvoir satanique, le brisement des chaînes qui retenaient captives les proies traquées du malin.
Le Royaume de ce monde sera remis à notre Seigneur et son Christ.
Or Christ a fait des siens un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu.
Nous sommes donc ce Royaume qui sera révélé.
Nous le sommes en tant qu’héritiers auxquels l’héritage a été promis à ceux qui l’aiment.
Aucun impur, aucun impudique, aucun cupide, aucun idolâtre n’a d’héritage dans le Royaume de Christ et de Dieu.
Le sceptre de son règne est un sceptre d’équité. Lors de son avènement, il remettra le Royaume à Celui qui est Dieu.
Christ le fera après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance.
Mickaël Berreby