Jacques ordonne de prendre pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui annoncèrent Christ.
Quand il est parlé de résister au diable, notre adversaire qui rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera, il est commandé de lui résister avec une foi ferme dans la conscience des souffrances imposées à tous nos frères, partout dans le monde.
Nous avons tous des souffrances et tous le même adversaire. Nous ne sommes pas adversaires les uns des autres, mais amis et frères appelés par sa grâce.
Nous avons part à une certaine sorte de souffrance qu’éprouvent ceux qui marchent en Christ. Il s’agit des souffrances prophétiques de ceux qui cherchent le royaume et sa justice et qui se désolent de constater l’état déplorable d’une société minée par le refus de Dieu.
Mais les souffrances de Christ furent suivies de la gloire, et les nôtres seront suivies de la même gloire, car nos souffrances ne peuvent pas être comparées à la gloire à venir.
Pourtant, devant la détresse de notre prochain, la compassion s’impose et doit se traduire par des actes concrets pour soulager celui qui souffre. L’indifférence ne devrait jamais exister au milieu du peuple de Dieu. Celui qui n’est pas éprouvé le sera demain, et celui qui est affligé sera consolé.
Le Prince de notre salut fut élevé à la perfection par les souffrances. Nous cherchons par tous les moyens à les éviter aux autres et à nous-mêmes, alors qu’elles sont parfois inévitables.
Vivre avec le Seigneur implique l’épreuve de la foi par la persécution bien souvent attribuable à l’acharnement diabolique pour décourager et paralyser.
Mais la foi en la souveraineté de Dieu relativise les machinations maléfiques, car nous avons la certitude que rien ne peut se produire qui échapperait au regard divin.
Ayant part aux souffrances, nous recevons la consolation. Il arrive qu’abonde en nous cette douleur du combat pour l’Eglise, au point d’en perdre la vigueur. Il arrive que, démunis et solitaires, nous aspirions à quelques signes d’amour qui tardent à venir.
Le constat de l’absence d’amour pourrait briser l’élan du plus zélé d’entre nous. C’est alors qu’il convient de fixer nos yeux sur Celui qui console et panse les blessures.
Quand, déçus par les hommes opportunistes et profiteurs, nous n’avons que la seule vision céleste pour poursuivre la route et continuer la course, sachons que Dieu voit et entend, et qu’il répondra en son temps.
Quand sa gloire apparaîtra, nous serons dans l’allégresse. Ce n’est pas ici-bas que nous trouverons la qualité de joie réservée aux adorateurs.
Elle ne s’y trouve pas, même si parfois nous tentons de la trouver pour apaiser notre âme. Elle n’existe qu’en Dieu, et sera éclatante et éternelle quand nous verrons sa face.
Comme celle qui enfante a oublié ses douleurs quand elle a donné le jour à l’enfant qu’elle attendait, nous oublierons nos larmes quand seront révélés les fils et les filles de Dieu.
Nous serons consolés du travail de nos mains, des douleurs de l’enfantement.
Alors la mort ne sera plus.
Les cris et les douleurs auront disparu.
Mickaël Berreby