Après la mort de Joseph, de tous ses frères et de toute sa génération, ce qui n’avait été qu’une famille devint un peuple.
Le fait que les enfants d’Israel s’accroissaient et se multipliaient provoqua d’abord la crainte, puis l’aversion.
C’est ainsi que pour les dominer, on les réduisit à la servitude, leur imposant de pénibles charges.
L’ordre fut donné aux sages-femmes Pua et Shiphra de mettre à mort les garçons.
Pharaon décida de jeter dans le fleuve chaque garçon. Mais dans la maison de Lévi, une mère cacha son fils jusqu’à l’âge de trois mois avant de le déposer dans une caisse de jonc enduite de bitume et de poix.
Nous apprenons que l’enfant fut trouvé par la fille de Pharaon, et que la nourrice choisie fut sa propre mère. C’est ainsi que Moïse, gardé et guidé par Dieu, prendra conscience de la souffrance de son peuple, tuera un Egyptien qui frappait un Hébreu, s’enfuit dans le pays de Madian, se retrouva chez Réuel qui lui donna pour femme Séphora, et qui enfanta son fils Gerschom.
Moïse sera longtemps berger pour son beau-père Jéthro, le sacrificateur de Madian, avant qu’un jour, à Horeb, sur la montagne de Dieu, l’ange de l’Eternel lui apparaisse dans une flamme de feu au milieu d’un buisson.
Seule la main de Dieu pouvait guider les pas de cet homme que la mort aurait dû arracher à un destin exceptionnel.
Cette rencontre avec Dieu était le rendez-vous fixé de toute éternité par le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, car Dieu avait entendu la souffrance de son peuple. Il avait conçu son plan pour le délivrer de la main de l’oppresseur.
Il allait se servir de cet homme que l’on aurait pu croire oublié dans le désert, dans la routine et dans la banalité, pour libérer Israël et conduire ses enfants dans le pays où coulent le lait et le miel.
Or Dieu préside aux circonstances de nos vies, même quand, en apparence, tout semble figé et inerte, quand ce que nous faisons paraît n’avoir que bien peu de sens.
Reconnaissons-Le dans toutes nos voies. Il aplanira nos sentiers. Il dirigera nos détails pour en faire un chemin tracé par sa main d’amour en vue d’un dessein souverain à la seule gloire de son Nom.
Mickaël Berreby