Méditations

Gagner Christ

Si nous négligeons un si grand salut, si nous n’en faisons pas notre essentiel, si ce salut n’est pas au coeur de toutes nos énergies, si nous en oublions l’enjeu et la finalité, si nous ne veillons pas dans la vigilance en priant continuellement, nous nous priverons de ce qui est indissociable du salut : la prodigieuse révélation des incomparables richesses de Christ.
Nous n’atteindrons pas non plus le but assigné et nous ne recevrons pas la couronne de vie. Nous n’aurons pas part à l’arbre de la vie.

Peut-être serons-nous sauvés comme au travers du feu ?

Rares sont les disciples profonds, approfondis, qui creusent et se laissent sonder, qui explorent et se laissent trouver, qui donnent et se laissent dépouiller. Car le prix est élevé. Il s’agit de persévérer jusqu’à la fin, d’être fermes, inébranlables.

Mais comment entendons-nous parler de l’Evangile en certains lieux aujourd’hui, et quelle est notre réaction ? Sommes-nous passifs et indolents ou résolus et décidés, violents et engagés, disposés à combattre le bon combat de la foi ?

Dans certains contextes, tout est superficiellement banalisé et négligemment réduit à quelques pieuses et vagues notions plus culturelles que spirituelles… Dans d’autres contextes, on privilégie l’atmosphère, l’ambiance, le bruit, l’émotion.
Que dire des exigences artificielles et des dérivatifs mondains qui distraient du Seigneur ? Les esclaves de l’apparence proposent exercices de piété, lectures pieuses, observances cycliques, pratiques régulières, rites assidus, liturgies inchangées, comportements formatés, jours “sacrés”, traditions insipides, fêtes et cérémonies qui ressemblent à tout ce que le prophète Esaïe dénonçait formellement.

Dieu affirmait sa lassitude devant les vaines solennités de l’homme qui, au lieu de se présenter devant l’Eternel, excellait dans la mise en scène de la foi.
Car, encore et toujours, cette dévote mise en scène « cinématographique » est en vogue. Les sens sont stimulés. Les oreilles flattées savourent de grandioses musiques.
Tout cela attire pour un temps les spectateurs naïfs.

L’Eternel convie à l’intime vérité candide de la simplicité. Il ne s’embarrasse ni de titres, ni de fonctions, ni de gestes, ni d’un calendrier religieux où l’on fête ces repères illusoires et dérisoires sur l’agenda douteux de la religion.

A la femme samaritaine, Jésus enseignait que le Père veut des adorateurs en esprit et en vérité, ni en un lieu spécifique, ni d’une manière préconçue, mais avec le jaillissement de sa vie, la sainteté de sa présence.

S’il fallait pour cela abandonner l’apparence, le sacrifice serait dérisoire, et le gain serait Christ, davantage de Christ à sa seule gloire.

Peut-être serons-nous amenés à regarder comme de la boue ces choses qui paraissaient fondamentales pour nous…
Peut-être, à notre propre surprise, façonnés par l’Esprit, regarderons-nous sans attachement ce qui avait autrefois du prix…

Et si par sa grâce, l’Esprit poursuit son oeuvre, nous n’aurons comme seul objectif que de gagner Christ, et d’être trouvés en lui avec sa justice, celle qui s’obtient par la foi.

Mickaël Berreby

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