Notre société galope dans l’inconscience de ce qui prime, ivre des prouesses de la technologie, à la fois inquiète et téméraire, tout en dégradant la nature, exposant les générations futures à d’éventuelles souffrances provoquées par les excès de l’homme.
Ainsi bien des maux n’auraient pas lieu d’être si la sobriété avait prévalu dans la course inconsidérée du progrès. La chimie, les armes, les sources d’énergie ont violenté la terre.
L’individu sacrifié, captif de l’engrenage du rendement, endure déjà nombre de conséquences désastreuses.
Les raisons de s’alarmer de l’état de la planète s’avèrent fondées.
Nous attendons une cité qui a de solides fondements, une cité dont Dieu est l’architecte et le constructeur. La Parole nous affirme que nous porterons l’image du céleste.
Mais qu’en est-il de notre attitude devant la splendeur de la création ?
Avons-nous conscience que le Créateur exprime son amour dans les oeuvres que l’homme découvre ?
Il fouille l’univers avec des outils de plus en plus puissants.
Il examine l’invisible microscopique et s’aventure dans l’immensité du cosmos.
Il s’aperçoit que des lois régissent les phénomènes qu’il explore.
Sait-il que rien n’est le fruit du hasard ?
A-t-il conscience que la vie, ce qui la rend possible, la fertilité de la terre et le miracle de l’eau, sont des dons de Dieu ?
A l’échelle de l’individu dont la conscience est éveillée, seule la gratitude à l’égard du Seigneur paraît concevable. Il peut la manifester par le respect de la nature.
Le combat contre la pollution commence par une réforme intérieure profonde, le choix lucide de ce qui est propre et ce qui est pur.
A ce titre, l’Eglise peut se positionner en inspirant les disciples à aimer cette terre déchirée et dégradée par l’homme.
L’Eternel est notre créateur. Qui a formé la terre et qui l’a affermie ? Qui l’a créée pour qu’elle soit habitable et habitée ?
Le psalmiste tentait d’évaluer l’importance de l’homme quand il contemplait le ciel, oeuvre des mains de Dieu.
La Parole enseigne que tout fut créé par amour pour bénir l’homme créé à l’image du créateur et selon sa ressemblance. Elle annonce l’intention divine de détruire ceux qui détruisent la terre (Apocalypse 11:18).
Quand nous n’existions pas, les yeux de l’Eternel nous voyaient. Quand nous n’étions qu’une masse informe, tous les jours qui nous étaient destinés étaient inscrits dans le livre de Dieu.
Si l’inventivité et la connaissance célèbrent le génie de l’humanité, souvenons-nous que le plus grand génie n’a fait qu’explorer et exploiter ce que Dieu avait créé. N’oublions pas de rendre grâces, et choisissons de protéger et d’aimer la vie comme un don incomparable que le Père fait en dépit de la révolte, des souillures et des transgressions.
Car le Seigneur et le Sauveur est également le Créateur par qui fut appelé à l’existence tout ce dont nous profitons. Souvenons-nous de notre Créateur, car il est l’époux de ceux qu’il a rachetés.
Mickaël Berreby