Magnifique en sainteté et digne de louange, l’Eternel veut être célébré pour qui Il est.
Nous nous rassasierons du bonheur de sa maison, de la sainteté de son temple. Mais la manifestation de sa sainteté fait redouter le jugement que réclame le péché puisque le salaire du péché est la mort. C’est ainsi que l’Ecriture justifie le fait qu’il faille mourir.
Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché…
La désobéissance d’un seul homme nous a rendus pécheurs.
Si Adam n’avait pas péché, nous ne serions pas pécheurs. Maintenant nous le sommes “génétiquement”.
Quelles que soient les avancées de la science, aucune solution ne sera jamais trouvée au péché. Quelle que soit la profondeur d’une adhésion religieuse, elle ne parviendra pourtant jamais à résoudre l’énigme du péché.
Nous naissons héritiers de la désobéissance d’un seul homme, Adam.
Il faut renaître, ou “naître de nouveau” pour que l’obéissance d’un seul homme, Christ, fasse de nous ses héritiers, gens de la Maison de Dieu.
L’âme est si profondément souillée par le péché que la plus noble de ses conquêtes sera obscurcie par les ténèbres infernales de la chute spirituelle.
Le plus vertueux n’échappe pas à cette contamination. C’est ainsi que l’apparence de la convenance, l’illusion du plaisir, le mirage d’un bonheur purement matériel, n’éclairent jamais l’intelligence obscurcie du plus éclairé d’entre nous. Sans Christ, nous ne pouvons rien faire.
L’emprise maléfique s’insinue toujours par la suggestion que, doté
d’un certain pouvoir, d’une certaine aisance, l’on peut se passer de
Christ.
D’où la prolifération de religions et de pratiques, de contraintes et séductions, qu’elles soient émotionnelles, intellectuelles ou sensorielles. N’est-ce pas pour combler le vide que l’on s’invente une foule de projets, de multiples activités, ces échéances exagérément urgentes ?
Précipité dans la course du temps qui passe au risque d’oublier son âme, l’esclave amnésique de Dieu se perd dans la vanité.
Le riche oublie que la vie n’est pas à vendre. Quand sonne l’heure du départ, le goût amer du regret l’assaille.
Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde s’il perdait son âme ?
Quelle importance accorder à la nourriture qui sort de la bouche de Dieu ?
Ne convient-il pas de réviser nos valeurs ?
Il s’agira d’estimer les priorités en sondant leurs motivations.
Sommes-nous la proie de l’illusion ?
Tant que le “moi” décide, l’Esprit Saint, effrayé, telle une colombe, n’exerce aucune pression.
Mais si le pécheur se repent et abdique, Dieu s’approche. Jésus se tenait donc depuis si longtemps à la porte. Derrière les circonstances hâtivement qualifiées de fortuites, Jésus frappait à la porte de nos coeurs pour prodiguer sa gloire.
Quand, vaincu par l’amour, le pécheur ouvre la porte, Jésus entre. Il s’installe et fait sa demeure en l’homme.
La lumière brille enfin. La nuit cesse. Le doute disparaît. La crainte d’autrefois cède sa place à l’espérance. Celui en qui Jésus habite n’évalue plus rien selon les fragiles critères passagers de ce qui se voit.
Plus fort que la mort, l’amour submerge tout. La foi décrypte les évidences.
Elle traduit chaque évènement et donne un sens nouveau à ces détails infimes que méprise l’orgueil.
Nous déposons nos offrandes, nos misérables prétentions, nos futiles pensées, la malice des fausses sécurités, sur l’autel d’une nouvelle consécration.
Il fait toutes choses nouvelles. Nous le savons. Il est là, avec nous, jusqu’à la fin. Il aplanira nos sentiers.
Mickaël Berreby