Par Tout se joue dans le monde des pensées. Or une pensée ne produit pas seulement une attitude, puis des actes, mais elle conduit à d’autres pensées qui peuvent distraire ou édifier. D’où le sens de ce que Paul enseigne, à savoir amener nos pensées captives à l’obéissance du Seigneur.
Pour que soit éclairé notre entendement, nous devons vivre quotidiennement le renouvellement de l’intelligence, le rafraîchissement de nos pensées, l’éclaircissement de notre réflexion.
Mais la plupart des hommes vivent uniquement de conditionnements, d’habitudes, de schémas hérités de leurs pères, de traditions usées et usantes.
La perspective de la foi, l’aventure intérieure de la joie dans le Seigneur, la marche en nouveauté de vie, tout cela dépend de la manière dont nous gérons nos pensées. Quand elles surviennent et s’installent alors que nous n’en voulons pas, il est recommandé de les chasser pour chercher les pensées de Dieu, car ses pensées ne sont jamais les nôtres, et inversement les nôtres ne seront jamais les siennes.
Le jugement de l’autre n’est jamais de Dieu. Le rejet de l’autre n’est jamais de Dieu. Jugement et rejet sont pourtant une tendance alarmante et fréquente chez ceux qui s’imaginent lui appartenir.
Celui qui se persuade qu’il a les pensées de Dieu se méprend sur un principe fondamental. Nous sommes par nature des enfants de colère et de rébellion. Nous chérissons notre autonomie. Nous aimons gérer notre vie et nous sommes malheureusement esclaves de nos calculs mesquins. Mais Dieu veut nous en libérer pour que dans sa main nous soyons confiants, et satisfaits de Lui, renonçant à tout ce qui vient de nous ou de l’adversaire.
Quand nous apportons au Seigneur nos pensées captives, il est facile de savoir si nous sommes honnêtes dans notre démarche. Car les pensées de Dieu sont toujours empreintes de grâce et d’amour, de pardon et de générosité, d’abandon et de foi.
Elles sont lumineuses et jamais pessimistes, pures et jamais alambiquées, droites et jamais intrigantes. Quand nous donnons à Dieu nos pensées, il nous offre les siennes et nous sommes comblés d’une joie ineffable.
Mickaël Berreby