Méditations

De la mort à la vie

Consciemment ou inconsciemment, chaque individu est sous une influence spirituelle divine ou démoniaque. Entre le divin et le démoniaque, il n’y a rien.

Ce qui n’est pas de Dieu est de l’adversaire de Dieu.
Ce qui n’est pas saint est souillé.
Ce qui n’est pas “oui” est “non”.
Ce qui n’est pas lumière est ténèbres.
Ce qui n’est pas pur est impur.
Ce qui n’est pas vérité est mensonge.

Un tel radicalisme fait frémir les faussaires de l’Evangile habitués à contourner la vérité, à l’adapter, à l’apprêter en fonction de leurs objectifs dissimulés.

L’hypocrisie religieuse s’infiltre partout, et derrière des mimiques angéliques et désarmantes d’innocence se cachent des instruments lucides de l’adversaire.

S’ils emploient une terminologie pieuse, s’ils citent l’Ecriture, s’ils prient et chantent, s’ils sont affables et aimables, s’ils occupent des fonctions honorables, s’ils sont reconnus pour être des “hommes de Dieu”, ils n’en sont que plus redoutables.

Le faux prophète de la fin des temps concentrera une densité de fourberie inédite. Mais que de faux prophètes déjà dans ce monde !

L’impérative injonction de ne pas ajouter foi à tout esprit et d’éprouver les esprits pour voir s’ils sont de Dieu s’explique pas le nombre de faux prophètes auto-proclamés “serviteurs de Dieu”.
Leurs armes sont les paroles trompeuses. Leur motivation est la cupidité.
Leur destinée est explicite : « ils périront par leur propre corruption ». (2 Pierre 2:12)

Il suffit de peu de levain pour faire lever toute la pâte.
Il suffit d’une insignifiante suggestion, d’une proposition banale, d’une remarque anodine, d’une pression amicale, pour attirer l’homme irréfléchi dans la fosse.

La marque de la flétrissure dans sa propre conscience est l’identité immédiate du faux docteur. Il présente les symptômes d’une conscience inerte et brave les alertes de l’évidence, sans tenir compte des règles élémentaires de la décence, du respect, de la pudeur.

Une fois ces valeurs piétinées, pour peu que ses proies demeures passives, il poursuit ses manoeuvres pour corrompre. Il ne supporte pas la liberté que donne Jésus aux siens et tente d’asservir les serviteurs honnêtes. Pour cela, il use de tous les stratagèmes. Il appâte. Il séduit. Il manipule.

Paul parle des faux frères comme d’un péril aussi nocif que l’opposition des païens, l’aridité du désert, les naufrages, la faim, la soif ou la nudité. C’est un poison venimeux que ces ouvriers trompeurs déguisés en apôtres de Christ.

Si s’élèvent des hommes qui éblouissent avec des prodiges et des miracles pour séduire les élus, ne les croyons pas en raison des signes. Les faits démontrent que ces loups se vautrent dans la fange et donnent l’apparence d’une bonté désarmante, tout en souillant le nom du Seigneur. Leur arrogance et l’orgueil qui les rongent ne durent qu’un temps.

Quand, à Gabaon, l’Eternel apparut au roi Salomon pendant la nuit pour lui demander ce qu’il désirait recevoir de Dieu, la réponse du fils de David fut de recevoir un coeur intelligent pour discerner le bien du mal.

Le plus faible d’entre nous est destiné à recevoir le discernement.
« Stupides, apprenez le discernement… » (Proverbes 8:4)

La sagesse a pour demeure le discernement. On n’a pas de sagesse sans discernement, sur soi-même comme sur les autres, sur les circonstances et sur les influences d’un âge infecté par le néant.
Sans le discernement des esprits, nous sommes des aveugles qui errent dans la nuit au bord d’un précipice.

Qui possède un tel don ?
Les hommes faits, nourris d’une nourriture solide, les hommes dont le jugement a été maintes fois exercé, testé, attesté, prouvé, éprouvé.

Ce qui les caractérise est l’extrême vigilance à ne jamais s’appuyer sur leurs raisonnements, sur les expériences passées, sur les évidences immédiates, sur les faits incontournables, sur les paroles convaincantes.
L’exercice d’un tel jugement suppose une communion de chaque instant.

Jésus est venu sauver.
Quand Dieu donne la lumière pour discerner, elle ne sert nullement à juger, mais uniquement à sauver, pour que les hommes passent de la mort à la vie.

Mickaël Berreby

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