L’illustration d’une biche assoiffée pour décrire l’état de notre coeur assoiffé de Dieu souligne dans quelle détresse nous pouvons nous trouver quand le Seigneur nous manque, quand nous aspirons à une communion plus profonde, quand nous percevons notre éloignement de l’essentiel.
Il suffit de si peu pour attrister le Seigneur, pour éteindre l’Esprit, pour retomber sous le joug de Satan, pour se laisser assaillir par le péché, pour faire des compromis et pour perdre notre âme.
Car s’il gagnait tout le monde et s’il perdait son âme, à quoi serviraient à l’irréfléchi les biens matériels ? Que ferait-il des plaisirs éphémères dans l’éternité ?
Il n’aurait alors ni les richesses futiles ni les trésors amassés dans le ciel.
Mais quand il prend conscience qu’il doit accorder à son âme la priorité et ne pas s’égarer dans l’illusion égoïste de la chair, il est dans l’allégresse et la paix.
Son âme a soif de Dieu et Dieu étanche cette soif. Son âme invoque le Seigneur et le Seigneur se laisse trouver. Son âme crie à Dieu pour le connaître mieux, et Dieu se fait connaître. Car le connaître, c’est la vie éternelle.
Désormais il écarte ce qui n’est pas à la gloire du Seigneur. Il prend des décisions et se désolidarise des distractions et des utopiques glorioles du temps qui passe. Il s’acharne à rencontrer Dieu. Il le supplie de le visiter, de le bénir, de lui parler, de le guérir, de l’éclairer, de le construire, de l’édifier, de l’enraciner, de le rendre inébranlable, de l’affermir pour le grand jour de l’Eternel.
Il devient adulte en Christ et ce qui n’était qu’un soupir est devenu
une merveilleuse expérience. Il boit à la source intarissable de la
bénédiction.
Mickaël Berreby