Méditations

Choisir son camp

Il est vrai que le chemin du disciple de Christ est étroit. Ce dernier peut paraître présomptueux puisqu’il n’admet rien d’autre, excluant toutes les propositions de ce monde. Il est vrai que plus on dit “oui” à Dieu, moins on est enclin aux discussions folles et aux fables. Il est vrai qu’en vivant selon l’Esprit, ce qui est primordial aux yeux des autres, ce qui est légitime, paraît pour un disciple totalement secondaire.

Ce qui a changé du tout au tout est la nature de ce à quoi l’on accorde de l’intérêt.

La multitude des préoccupations, des loisirs, des passe-temps, des soucis, des valeurs de ce monde ne pèse rien sur la balance. Seul importe le Seigneur. Chercher le Royaume des cieux, c’est aimer sa Parole, être attentif et vigilant, être aux aguets de ce que dit l’Esprit.

Bâtissons-nous sur du roc en ayant pour seul fondement les paroles du Seigneur ? Qu’un texte se dise le seul qui survivra alors que tout disparaîtra, laisse supposer que ce texte est surnaturel. Que ce texte aille plus loin, affirmant que le ciel et la terre passeront, mais que ses paroles ne passeront pas, place devant un défi colossal.

Est-ce à dire qu’aucune affirmation, aucune théorie, aucune doctrine, aucune philosophie, aucune sagesse de ce monde, aucune religion, aucune tradition, que rien ne puisse être comparé à ce que dit Jésus ?
Ne dit-il pas de lui-même que tout pouvoir lui a été donné, qu’il est avant qu’Abraham fut, qu’il est la résurrection et la vie ?

Prenons-nous au sérieux les paroles du Créateur de l’univers ?

S’il nous ordonne de ne pas craindre, car il a vaincu le monde, de ne pas nous laisser troubler, car il reviendra, de ne pas laisser Satan nous effrayer car il l’a dépouillé, de nous amasser des trésors dans le ciel, allons-nous le croire ?

« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. »

Le défi de notre âge n’est pas religieux. Il est spirituel. Chacun choisit son camp. On peut choisir une religion sans choisir son camp.
On peut être religieux sans appartenir au Seigneur.
On peut pratiquer sans vivre en nouveauté de vie.

Il fallait qu’il soit Dieu pour affirmer que seules ses paroles survivraient alors même que le ciel et la terre passeraient. L’enjeu consiste à vivre et servir contre le courant de cet âge en demeurant dans sa parole, en la laissant demeurer en nous, triomphant ainsi des esprits qui agissent dans les enfants de la rébellion.

Il arrive que nous ayons à regarder “comme de la boue” ce qui avait de l’importance à nos yeux afin de gagner Christ. Il arrive que nous perdions l’intérêt pour ce qui en avait auparavant car ce qui prime désormais efface le passé. Il arrive que la révélation prenne une telle envergure que le reste s’estompe.

Comment pourraient-ils comprendre que nous prenions des distances par rapport aux illusions, ceux qui n’ont pas été éveillés ?

L’apôtre témoignait :
« Ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardé comme de la boue afin de gagner Christ. »
Paul n’a pas hésité à regarder ce qu’il aimait avant comme de la boue pour gagner Christ aujourd’hui. Il aimait tellement Christ, et voulait tellement le gagner qu’il a regardé comme de la boue sa propre vie, son identité, son statut social, sa connaissance.
Le facteur déclenchant était l’amour.

Quand on a été saisi par l’Esprit Saint, on se sait aimé.
Quand on a été bouleversé par son amour, on est transformé intérieurement. Quand on a été pardonné de tout, la condamnation ne nous atteint pas. Quand on a été affranchi de l’adversaire, de soi-même, de ses caprices, des convoitises, des bonheurs passagers, on a été saisi pour saisir Celui qui nous a saisi.

La consécration n’est pas utopique quand on aime la présence de l’Esprit. Quand on aime, on s’élève au dessus des contingences. On ne dilapide pas sa vie à meubler un vide qui n’est plus.

Séductions, ruses, malices, pièges, relations douteuses, alliances trompeuses, tout est dévoilé quand on aime le Seigneur. Quand on aime, on sacrifie avancement, carrière, profit, desseins, afin de connaître la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

On délaisse offres, métiers, postes, promotions, pour ne pas perdre ce que l’on a reçu de Christ. On refuse certaines activités incompatibles avec la vie d’un disciple. On fuit la malice, la ruse, la manipulation, ce qui humilie le prochain, ce qui se fait dans les ténèbres.

Quand on aime, la lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient nos oeuvres et glorifient celui qui est venu, qui nous a sauvé. Jésus nous a envoyé dans ce monde comme des brebis au milieux des loups, simples comme des colombes, prudents comme des serpents.

A nous de choisir notre camp.

Si le choix est clair en faveur du Seigneur, alors Satan tremble. Ceux qui croisent notre route seront bénis. Ils sauront qui est Jésus.
S’ils ont faim, ils trouveront la nourriture de l’Esprit.
S’ils sont captifs, la puissance du Seigneur agira pour les mettre en liberté.
S’ils sont blessés, le baume de la tendresse divine cicatrisera leur coeur.

Notre seule et impérative obligation réside à choisir notre camp.

Mickaël Berreby

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