Méditations

Barbares, savants et ignorants

L’Evangile est pour tous, même les plus récalcitrants. Car en toute occasion, favorable ou non, il nous est demandé d’annoncer la Bonne Nouvelle.

Satan voudrait en faire un sujet de confrontation religieuse alors qu’il s’agit d’une invitation à revenir vers le Père, à se laisser remplir de sa vie, à être régénéré.

La confusion serait d’ordre intellectuel si, pour prêcher l’Evangile, il fallait faire usage de l’éloquence, de la sagesse de l’homme. Mais heureusement, c’est la folie de Dieu plus sage que les hommes.

Car dans cette folie de la prédication de la croix, il est donné l’occasion à chacun de dire :
— Oui Seigneur, je me repens, je regrette mes péchés, et je m’en détourne, je reviens à toi, je te cherche et j’ai soif de toi, je sais que ma destinée n’est pas de vivre et de mourir comme un animal, mais que tu m’as donné une âme, et que cette âme est éternelle. Je veux ce que tu veux, comme tu le veux, quand tu le veux. Je capitule devant toi. Je te donne ma vie.
Je ne suis pas un religieux. Je suis un enfant de Dieu né de Dieu, ni de la chair, ni du sang, mais de Dieu. Je suis né de nouveau. La vie merveilleuse de son Esprit me visite et me comble. Je suis rassasié, comblé, repu, et cette joie déborde de ma coupe. Voilà pourquoi je témoigne de son amour.

La dette qu’éprouvait Paul à l’égard de l’humanité ne se résumait certes pas à une catégorie unique d’individus :
« Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous ».

Il aurait pu dire qu’il se devait aux enfants, aux femmes, aux hommes, aux riches, aux pauvres, aux noirs, aux jaunes, aux blancs, aux jeunes, aux vieux, aux croyants, aux incrédules, aux sportifs, aux hommes politiques, aux journalistes, aux anonymes, aux célébrités, et faire également la liste de toutes les nations sous le ciel.
Car l’Evangile est destiné à tous les hommes. Il est universel et transcende le temps et l’espace.

Ayant été un farouche ennemi de Christ, l’apôtre connaissait la puissance miraculeuse de la grâce dans sa propre vie. Il pouvait facilement concevoir que n’importe quel opposant pouvait devenir un disciple, que le pire contradicteur serait peut-être demain un frère, et qu’il fallait donc persévérer et prêcher sans relâche.

Il ne se fiait nullement à l’apparence et ne portait pas de jugement hâtif. Il ne concluait pas que tel ou tel individu serait mieux à même de recevoir Christ. Il se sentait redevable à tous. Car il connaissait l’amour de Dieu pour tous. Rien de sélectif ne saurait jamais orienter son apostolat.

Même s’il se considérait l’apôtre des Gentils, il s’adressait également aux Juifs.
« Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! Si je le fais de bon coeur, j’en ai la récompense ; mais si je le fais malgré moi, c’est une charge qui m’est confiée ».

Cet Evangile annoncé gratuitement est une merveilleuse source de lumière, car il ne restera pas lettre morte, il ne devient pas une théorie de plus, il remplira votre coeur et fera de vous une nouvelle créature, que vous soyez barbares, savants ou ignorants.

Mickaël Berreby

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