Méditations

Apprends-nous a aimer

L’amour est une émotion positive et sainte. Aimer l’autre, c’est être poussé à voir essentiellement ses qualités. Si je fais la liste des qualités de mon prochain, je bénis Dieu de me le donner comme prochain, et je finis par aimer mon prochain comme moi-même.

N’étais-je pas enclin à me souvenir des qualités qui me seraient propres ? Mais voilà que celles de l’autre m’apparaissent plus évidentes encore. Qu’il est facile de ne pas aimer sincèrement, d’aimer superficiellement, de faire comme si l’on aimait totalement alors que l’on maintient l’autre prudemment à distance.

Le piège de l’amour dit “fraternel” est qu’il se contente de peu. Il est codé, balisé, soumis à des règles implicites qui déplaisent au Seigneur. Car le Seigneur veut que nous nous aimions de tout notre coeur, sans ruse, sans malice, sans détours, sans calculs, sans intérêts, sans tricher, comme des frères et des soeurs ayant les sentiments qui étaient en Jésus.

L’épreuve du vrai amour surgit toujours pour mettre en lumière jusqu’où va l’authenticité, s’il ne s’agit que de mots, que de pieuses et peureuses intentions. Non, l’amour divin est autre. Il est animé de courage et d’ardeur. Quand il prie, il pleure et supplie avec larmes pour que l’autre, le prochain, soit relevé, sorte vainqueur de la tentation, résolve ses difficultés, reçoive la réponse d’en haut. Il est le contraire de l’égoïsme, le contraire du jugement, le contraire de la manipulation, le contraire de la superficialité. C’est un amour qui n’est pas de ce monde. Car l’amour de ce monde fluctue. Il dissimule et s’adapte.

L’émotion de l’amour serait dans l’Eglise le remède à bien des faux problèmes qui s’éclipseraient si l’amour était sans hypocrisie.
Avoir un même esprit n’est à la gloire de Dieu que si nous avons un même sentiment et une même pensée.

L’amour trop spirituel s’éloigne de la réalité. Il ne risque rien, n’éprouve rien, et ne lègue rien que des illusions. Nous sommes donc tous à l’école de l’amour qui dure toute la vie. On y apprend que nul ne sait aimer, et que nul n’évite les erreurs et les maladresses. On y apprend qu’à force de pardonner, on finit par pardonner vraiment.

A force de recommencer à zéro, on finit par apprendre le secret de l’espérance qui ne trompe pas.

On y apprend que rien ici-bas ne dure, si ce n’est l’amour que seul Jésus peut nous enseigner, même si cette leçon n’est jamais apprise sur terre.

Mickaël Berreby

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