Méditations

A-t-il vraiment dit ?

Si quelqu’un s’autorisait à propager un autre évangile que celui qui a été révélé, l’apôtre Paul annonce qu’il serait anathème, voué au malheur et maudit.
Ces paroles paraissent extrêmes en ce siècle de confusion.

Attacher une telle importance à la fidélité de la révélation paraît sectaire, fanatique, et pour le moins extrémiste.
 
Mais l’Ecriture n’admet pas l’intrusion de l’hypothèse, la fabrication artificielle de fables, car l’hypothèse, dans le domaine spirituel, est une usurpation pure et simple.

Avec Dieu, on ne suppose pas. On reçoit ce qu’Il dit, on en vit et on obéit.

Faire perdre le caractère absolu de ce que Dieu a dit fut la tactique de Satan quand il posa la question au premier couple si Dieu avait réellement dit ce qu’il avait réellement dit.

On craint à juste titre que l’idéal ne dérive en totalitarisme intransigeant, cassant et tranchant. On craint le fanatisme, comme si le simple fait de croire que Dieu a parlé était du fanatisme.

La Parole gère la Parole et exhorte celui qui la reçoit à aimer son prochain sans lui asséner des vérités invivables. Dieu sait que l’homme est faillible et sujet à la faiblesse et aux doutes, qu’il est versatile et inconstant. Mais l’instabilité de l’homme ne rend pas la Parole indécise.

Il y a ce qui est écrit, puis vient ce qu’en fait l’homme.
Or seul celui qui s’est consacré peut obéir.

Celui qui obéit mécaniquement sans s’être consacré devient un dictateur pour lui-même et pour les autres.
Dans son refus des concessions et des ménagements, il stagne, inflexible et sévère, parfois jusqu’à la férocité. Quand cette attitude est adoptée au nom de Christ, c’est un contresens, un égarement qui génère bien des méprises et des maldonnes.

Ce qui caractérise et détermine avec précision un disciple est la grâce dans le pardon et l’amour, avec indulgence, bienveillance et tolérance.

Se sachant lui-même pardonné, il ne condamne pas. Il ne vit pas sur cette terre pour distribuer des jugements, des sentences et des sanctions, mais pour soustraire le pécheur du naufrage et de la noyade morale.
La fragrance de la tendresse émane de son esprit comme une senteur céleste.

Car le fait que Dieu parle ne confère à ses servantes et à ses serviteurs qu’un seul devoir, celui de sauver l’homme perdu.

L’irritation, la dureté, la froideur et l’agacement appartiennent au propre juste qui se croit à l’abri de l’erreur et qui, s’imaginant fort, tombera.
L’Esprit Saint adoucit la vie de ceux qu’il nourrit.

S’alimentant de ce qui sort de la bouche de Dieu, le disciple sait que le Père a réellement parlé.

Mickaël Berreby

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