C’est parce que l’iniquité se sera accrue que l’amour du plus grand nombre se refroidira. Jésus établit la relation indissociable entre le péché et l’absence d’amour.
Quand l’amour règne, c’est que l’on marche réellement dans la lumière, et la communion les uns avec les autres est authentique et riche. Mais si le péché augmente, l’amour se refroidit. Telle est l’anticipation prophétique de Jésus à propos des derniers temps. C’est ce à quoi nous assistons dans le monde, mais également dans l’Eglise.
En banalisant le péché qui n’est singulièrement plus du péché tel que la Bible le définit, l’amour perd sa chaleur et ne féconde pas des fruits spirituels.
Les hommes deviennent de plus en plus durs les uns à l’égard des autres. La violence prend le dessus sur le dialogue. L’idée du pardon accordé n’est même pas envisagée. On se méfie, on juge, on critique, on est sur ses gardes, on prend ses distances.
Quand on se rencontre, on est juste “poli”, mais l’amour est absent.
C’est ainsi que se fabriquent à la chaîne des hypocrites affublés d’un masque pieux, mais incapables de tendre la main, et encore moins la joue. Tant de ces croyants sont circonspects, méfiants, sur la défensive, prétendant s’aimer et incapables d’aller simplement et franchement vers l’autre pour accorder le pardon ou bien l’implorer.
La cause est explicitement définie. La source de cette situation est on ne peut plus claire. La raison de cette absence d’amour est que le péché grandit, grossit, s’étend et se répand. Il devient normatif et banal. L’ignominie de ce qui est une abomination devant Dieu est exhibée par des responsables politiques rongés par l’ambition et dévorés par la corruption morale. Comment pourraient-ils freiner ce qu’ils pratiquent eux-mêmes?
Quant à l’Eglise nominale qui par la bouche de son représentant cautionne ce qui est abject devant Dieu, il faut se demander de quelle église il s’agit, s’il ne s’agit pas du trône de Satan.
Malheureusement, comme ce fut si souvent le cas dans l’histoire, ceux qui ont une haute fonction n’ont pas les qualités morales qui les rendraient crédibles.
Dans la vraie Eglise, le péché n’est pas à l’honneur. On s’en repent. On s’en détache. On le combat. On le dénonce d’abord chez soi et non chez les autres. On cherche à plaire au Seigneur par tous les moyens.
Et si l’on trébuche, on accepte la main fraternelle tendue pour nous secourir.
On veut qu’à la fin de ce pèlerinage terrestre, Dieu nous accorde la couronne de vie, car nous aurons combattu le bon combat.
Nous aurons gardé la foi. Notre amour sera toujours aussi brûlant
pour l’Eternel.
Mickaël Berreby