L’hypocrisie et l’iniquité de ceux qui paraissaient justes au dehors furent sévèrement dénoncées par Jésus.
Quand on lui demanda s’il fallait ou non payer le tribut à César, le Seigneur demanda : « pourquoi me tentez-vous ? »
Mais il connaissait l’hypocrisie de ceux qui posaient cette question et il fit amener un denier sur lequel l’effigie et l’inscription étaient de César, et leur commanda de donner à César ce qui est à César et de donner à Dieu ce qui lui revient.
Le Seigneur avait en horreur “le levain des pharisien” qui n’est autre que l’hypocrisie.
Il mit en garde les siens contre ce levain religieux typique des propres-justes, parfaits comédiens affublés d’un masque de bonté et de piété.
Aux Romains, l’apôtre Paul va jusqu’à spécifier que la charité doit être « sans hypocrisie », ce qui revient à dire que l’on peut faire croire que l’on aime sincèrement de façon fourbe et déguisée, malsaine et opportuniste.
A propos des ministères et pour expliciter leur raison d’être, l’apôtre expliquera que ces dons de Dieu sont offerts afin que la séduction et les doctrines de démons des faux docteurs n’atteignent pas les disciples du Seigneur.
Nombre d’âmes furent ainsi aveuglées par l’hypocrisie des faux docteurs dont la conscience flétrie autorise les pires simulations pour tromper.
La véritable sagesse est sans hypocrisie, même si parfois elle paraît rigoureuse et frontale.
A force de tout nuancer, on devient hypocrite. L’amour est une affirmation glorieuse de la lumière qui donne la vie.
Quand un hypocritye fait l’aumone, il sonne de la trompette pour être vu des hommes et pour être glorifié. Ainsi en est-il de la prière.
Celle qui vient du coeur est intense et profonde, mobilisant l’être tout entier et faisant fi de l’apparence.
Celui qui jeûne avec un visage défait s’attend à ce qu’on l’admire ou qu’on le plaigne. Alors que le vrai disciple « parfume sa tête et lave son visage » pour que rien ne soit perceptible.
L’un est hypocrite. L’autre est honnête.
L’hypocrite cherche à ôter la paille de l’oeil de son frère, mais ignore la poutre de son propre oeil.
Ainsi ce ne sera jamais ce que nous paraissons ou ce que nous disons qui sera agréé par le Seigneur.
Honorer Dieu des lèvres avec un coeur éloigné de Dieu est la pire des conditions.
Un peu de levain fait lever toute la pâte. Ce levain de la malice et de la méchanceté empoisonne l’existence de bien des proies qui se sont laissées piéger.
Nous ne sommes sans levain que si Christ, notre Pâque, a été immolé, que si nous sommes unis au Cep, que si sa Parole demeure en nous, que si nous désirons vivre selon l’Esprit à l’écoute de sa voix, disposés à tout perdre s’il le faut pour gagner Christ.
Mickaël Berreby