Les pensées mauvaises sont en horreur à l’Eternel.
Pour se livrer à des pensées perverses, l’Ecriture nous instruit que l’on ferme d’abord les yeux (Proverbes 16:30). Cela signifie que l’on pourrait choisir d’ouvrir les yeux et qu’ainsi, les pensées méchantes seraient vaincues.
L’égarement commence toujours dans la pensée. C’est ce qui plonge notre coeur dans les ténèbres, en nous faisant croire que nous sommes sages.
Nous avons tous vécu selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de nos pensées qui se sont détournées de la simplicité après avoir été corrompues.
En suivant les penchants de notre coeur, nous nous exposons à la ruine.
Toutes les pensées du coeur de l’homme se portaient chaque jour uniquement vers le mal, au point que l’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme, au point qu’il décida du déluge.
Pourtant, un homme trouva grâce aux yeux de Dieu. Cet homme était différent. Alors que les pensées du coeur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse, cet homme vivait contre le courant. C’était un marginal spirituel et moral. Même si la majorité trichait et mentait, Noé aimait la droiture et pratiquait la justice, vivant à l’écoute de l’Eternel.
C’est que rien n’est étranger à Celui qui pénètre les desseins et les pensées de chacun. Il sonde les pensées des hommes. Il n’a pas besoin d’attendre une action. Il sait à l’avance quelle pensée engendre certains actes. Il est essentiellement le témoin de nos pensées. Nous ne pouvons rien cacher au Seigneur.
Nous nous laissons si souvent aller à de vaines pensées et devenons ainsi la proie de forces destructrices.
Tous les hommes de tous les peuples pratiquent intrinsèquement ce mode de fonctionnement néfaste. Certains dissimulent, tandis que d’autres exhibent. Mais cette infection est généralisée, et c’est ce qui explique tant de malheurs.
Si n’importe quel individu accorde une attention soutenue à ce qui nourrit sa pensée, ses actes en seront radicalement les résultats. Il agira d’après ce qu’il a pensé.
« Mon coeur a des pensées pleines de sens », dit le psalmiste (Psaume 49:3).
La source de la pensée n’est pas la pensée. La pensée résulte du coeur.
S’il est tortueux, s’il est pervers, s’il est biaisé, s’il se ment à lui-même, le coeur engendrera des pensées lui correspondant. Il en découlera des actes et des attitudes.
Porter ses pensées sur Dieu (Psaume 54:4) préserve de l’ignorance et des ténèbres. Mais ce simple comportement sépare de la majorité des hommes et parfois de nos proches.
Car cela consiste à refuser la ruse au profit de la rectitude. Et même si une telle attitude est “intérieure”, elle se vérifiera par la suite.
Dès qu’un homme porte ses pensées sur Dieu, il s’approfondit. Il s’intériorise. Il entre en lui-même. Il se laisse visiter par l’Esprit. Il se laisse connaître, et en se laissant connaître, il est transformé par la grâce. Il est naturellement libéré. Le sceau de l’Esprit est posé sur sa vie.
Sachant que nos propres pensées sont vaines, ne devrions-nous pas nous en méfier et chercher celles de Dieu ?
Elles s’agitent en foulant au-dedans de nous ces pensées que nous estimions à tort “nôtres”. Elles sont le produit de ce dont nous nous nourrissons.
En recevant les pensées impénétrables de Dieu, nous quittons le domaine des évidences banales pour nous élever dans la sphère des promesses où l’Esprit agit pour nous bénir.
La prière sublime du psalmiste fut : « Eprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie » (Psaume 139:23).
Cela laisse entendre qu’il se savait fragile et faillible, capable de s’égarer sur une mauvaise voie. Mais il implorait l’aide de Dieu. Pour cela, il choisissait d’être éprouvé, d’être connu. Il désirait la lumière qui dévoile tout pour être délivré des forces du mal.
La Parole préconise de « mettre notre main sur notre bouche » si nous avons des pensées mauvaises. L’exercice du contrôle est accordé à chacun. Il peut décider la discipline de l’Esprit s’il prend le temps d’écouter humblement la voix du Seigneur.
Il s’apercevra que les pensées divines n’ont rien à voir avec les nôtres, que nous sommes par nature étrangers à la vie de Dieu, dont les pensées sont au-dessus des nôtres.
La Parole est l’épée qui juge les sentiments et les pensées du coeur.
Laissons le ministère de la Parole faire son oeuvre en acceptant qu’elle juge nos pensées charnelles pour que nous soyons affranchis de la vanité.
Mickaël Berreby