La sanctification est une oeuvre permanente opérée en nous par le Seigneur quand nous “absorbons” Christ.
Ce phénomène est d’une grande simplicité. Plus nous sommes nourris de Christ, et plus s’éloignent de nous les aspects négatifs et condamnables de notre nature adamique.
Ainsi est-il vital d’être alimenté par une nourriture spirituelle qui n’a rien à voir avec les théories, les hypothèses, les dogmes, les références historiques, les traditions, les événements de nature à frapper notre imagination.
Il ne s’agit que d’une chose : être nourri de Christ.
Quand Jésus décline son identité de « pain de vie » descendu du ciel, de pain de Dieu, il déclare qu’il faut manger ce pain de vie pour vivre de ce qui sort de la bouche de Dieu.
Cela veut dire que si vous êtes en contact avec un ministère de l’Esprit, vous serez rassasié, vous serez alimenté et repu de Dieu.
Mais si l’on vous demande en quoi cela est différent d’une prédication ou d’un enseignement classique, vous aurez bien du mal à fournir une explication. Car ce qui a trait à la vie spirituelle peut difficilement s’expliquer.
Vous répondrez peut-être que vous aviez faim de Dieu et que vous avez été comblé de Dieu. Vous ne serez pas en mesure d’analyser comment et pourquoi vous ressentez cette satiété merveilleuse.
« Celui qui mange ce pain vivra éternellement », contrairement à ceux qui mangèrent de la manne et qui sont morts, car ce pain n’est pas matériel. Il est l’aliment céleste dont vit l’homme, et sans lequel il succombe.
Si vous en êtes au lait, vous confessez l’amour de Dieu et témoignez autour de vous. Mais l’expérience de la parole de justice est également nécessaire. C’est la nourriture solide des hommes faits.
Ce qui caractérise un homme fait est un discernement surnaturel. Chaque individu possède une faculté de discernement associée à son vécu. Mais il ne s’agit aucunement de cette sorte d’aptitude.
L’homme fait est nourri de Dieu et son discernement ne repose pas sur l’expérience humaine, mais sur l’expérience divine. Il n’a aucune ruse, aucun calcul, aucune déduction qui résulterait d’une pratique ou d’un savoir. Il dépend du Seigneur pour recevoir du Seigneur le regard du Seigneur sur les choses de la terre.
Ce qui restreint la croissance et fige dans une prison charnelle est la sagesse humaine.
Pour Dieu, cette sagesse est “animale” et ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu. Or la sagesse humaine ne cohabite pas avec la révélation.
Ce n’est qu’en délaissant le lait que l’on reçoit la nourriture solide. Mais tous ne la tolèrent pas, habitués à la légèreté de prédications futiles, à des atmosphères artificielles propres à stimuler une vague émotion.
L’homme fait n’a que faire de ces émotions fabriquées et superficielles que proposent les grandes messes théâtrales. Il est apte à se nourrir de la nourriture solide.
Il souffre de voir stagner ceux qui pourraient s’épanouir en Christ, mais qui ne reçoivent pas ce qui leur est nécessaire.
La nouvelle naissance est spirituelle. La loi est spirituelle. Il faut employer un langage spirituel pour les choses de Dieu. L’homme animal ne les entend pas et ne les comprendrait pas s’il les entendait.
Pour l’homme psychique, tout ce qui est spirituel est une folie.
Pour l’homme spirituel, ce qui est psychique est une folie, car il boit à un rocher spirituel.
Le dernier Adam est un esprit vivifiant.
Tous les rachetés sont vivifiés par cet Esprit vivifiant qui est le dernier Adam, Christ, le second homme venu du ciel, celui dont nous porterons l’image quand nous serons revêtus de l’incorruptibilité, quand ce corps mortel revêtira l’immortalité, quand la mort sera engloutie dans la victoire.
Entrons par la foi dans les lieux célestes pour recevoir les bénédictions spirituelles destinées aux élus pour qu’ils soient comblés de ses bienfaits, remplis de la connaissance de sa volonté et fortifiés par sa puissance glorieuse.
Mickaël Berreby