Oser tenter de décrire la splendeur infinie et la magnificence de Dieu relève de l’invraisemblance.
Aucun mot ne pourrait dire avec exactitude la beauté du Tout-Puissant, sa sagesse insondable et sa prodigieuse science.
Si toutes les plumes des plus habiles scribes tentaient de le dépeindre, elles n’y parviendraient pas.
Pourtant Dieu n’attend pas que nous sachions et comprenions, que nous parvenions à raconter ses merveilles, car nous n’en sommes pas capables.
Il ne veut que l’amour modeste et véridique, sincère et dépendant que lui témoignera chacun de ses enfants, par des mots simples et vrais, des mots jaillis du coeur, des mots soupirés, toujours inexprimables.
Pour satisfaire ainsi le désir de son cœur, chacun peut s’adonner à cette noble tâche. Chacun peut le louer dans le secret profond de son insignifiance.
Chacun se doit d’ailleurs d’éviter qu’on l’approuve ou même qu’on le remarque pour ne privilégier que l’intime prière, la douce communion, ces instants éternels de la félicité.
Il n’est pas souhaitable de chercher à comprendre, de savoir s’exprimer devant l’inexprimable.
Seule compte l’écoute, celle qui nous rend capables d’abandonner au Père le règne et le pouvoir.
Voilà certainement la louange attendue, l’attitude espérée, la juste disposition.
Le moindre d’entre nous est grand aux yeux de Dieu.
Le pécheur oublié, le délaissé, le pauvre, le malade, l’aveugle, le mendiant d’attentions, l’amoureux des miettes d’un peu de compassion, l’exilé solitaire, celui que les notables méprisent et font souffrir, aux yeux de l’Eternel, sa valeur surpasse celle de tous les nantis égoïstes et futiles.
Car la grandeur de Dieu un jour s’est incarnée pour fouler les sentiers de la vie des hommes. Et c’est sur les malades qu’il portait ses regards. Et c’est vers les pécheurs qu’il allait pour aimer, pardonner et sauver.
Lui qui n’avait sur terre aucune résidence, aucun bien, aucun titre, rien qui puisse attirer l’intérêt de quiconque, il a donné l’exemple du plus parfait amour. Il a guéri le mal et chassé l’oppresseur, invité les enfants à se précipiter vers l’immense tendresse, la bonté et la paix.
Cet homme était Dieu devenu le reflet, le modèle, celui qui allait vaincre et la mort et l’enfer.
Cet homme était la vie, la lumière et la grâce, celui devant lequel tout genou fléchira.
Cet homme était Jésus, par lequel chacun peut accéder au Père, recevoir le pardon, retrouver la maison céleste préparée de toute éternité.
Cet homme était mort, mais il vit à jamais. Il était sur la terre au milieu des humains, mais il s’en est allé pour rejoindre les cieux.
Il avait les paroles de la vie éternelle, celles qui changent l’histoire de ceux qui disent oui, de ceux qui délaissent tout pour le suivre et l’aimer. Il a fait la promesse à tous ceux qui le servent de préparer pour eux une demeure sainte. Il a fait la promesse de revenir prendre les vivants et les morts.
Son Esprit répandu régénère et bénit, arrache les esclaves des griffes de l’enfer, libère les captifs, réconcilie, apaise.
N’a-t-il pas affirmé qu’il lui fallait partir pour pouvoir envoyer l’Esprit de vérité ?
C’est lui qui nous rappelle les perles du royaume, les trésors, les richesses qui ne périssent pas, que le temps n’use pas, qu’aucun voleur ne peut dérober de nos âmes.
C’est l’Esprit qui adore en chacun d’entre nous, qui crée cette unité, faisant tomber les masques, les murs, les barrières, les opinions, les peurs, pour que nous devenions un peuple purifié, préparé à sortir de cette corruption pour être revêtu d’un vêtement de joie.
N’est-il pas merveilleux, n’est-il pas notre Dieu, n’est-il pas digne d’être acclamé et béni, chanté et célébré, n’est-il pas magnifique en sainteté ?
Mickaël Berreby