Méditations

Bannir la peur

Plus il y a d’amour, moins il y aura de peur.

La peur que soit dévoilé le mal empêche l’homme de venir à la lumière. Mais l’amour parfait bannit la crainte.

Le remède contre la peur est l’amour, car la peur n’est pas dans l’amour.
Ce sentiment dégénère en une émotion envahissante qui paralyse le psychisme, le prive d’une saine réflexion, amplifie les événements, les dramatise et aggrave de façon inconsidérée ce qui pourrait être apprécié avec flegme.

Contre la peur, celui qui en est la proie se sent impuissant, démuni.
Tous les prétextes conviennent à la peur pour prendre le contrôle de notre âme.

Quand Adam entendit la voix de Dieu, il eut peur. Auparavant, il se réjouissait de rencontrer l’Eternel. Mais le péché produit la honte, et la honte produit la peur. Il s’est caché par peur, sachant qu’il était nu. Ce qui lui a appris qu’il était nu est d’avoir mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Ce qui expose notre nudité est la conscience souillée par la transgression.

Sara éprouva ce sentiment de peur en affirmant qu’elle n’avait pas ri, par peur. Se sachant trop vieille, elle trouva ridicule l’idée de pouvoir enfanter.
La logique sans Dieu fait sombrer dans le doute, et le doute engendre la peur.

Quand Jacob s’éveilla de son sommeil, réalisant la présence de l’Eternel, il eut peur. Cette peur est salutaire. C’est une prise de conscience de la supériorité de Dieu, de son pouvoir de transformer les circonstances, les lieux et les êtres.

Mais la peur de Moïse après avoir tué l’Egyptien le poussa à fuir de devant Pharaon dans le pays de Madian, sans réaliser que Dieu fait usage de ce sentiment pour aboutir à l’accomplissement de ses desseins.

Ainsi, même notre peur est au service de Celui qui nous en délivre. Dieu pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché. Il conserve jusqu’à mille générations son amour.
Il est plein d’amour pour tous ceux qui l’invoquent.

En nous laissant aimer, nous portons sur notre prochain un regard indulgent sans jugement et sans colère. Nous couvrons la faute en cherchant l’amour qui fait fuir la crainte. C’est ce que l’Evangile nous apprend : Dieu efface nos transgressions. Il ne se souvient pas de nos péchés. Ce miracle est notre salut.

Etant pardonné, délivré, purifié, restauré, réconcilié, sanctifié, éclairé, l’ancien captif est devenu libre en connaissant la vérité qui a brisé ses chaînes. Il n’a plus peur.

Ce qui est né de Dieu triomphe du monde.
L’amour parfait a banni la crainte.

Mickaël Berreby

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