Pour dissiper la crainte de Jean, le Seigneur lui rappelle qu’il est le premier et le dernier, et le vivant.
Entre le premier et le dernier, Jésus, le vivant, les circonstances s’écoulent, anodines ou bouleversantes. Mais quelles qu’elles soient, le dernier mot reviendra à Christ.
La plus déconcertante des attitudes à laquelle nous sommes conviés est le passage du quotidien au prophétique.
Car notre vie est faite de gestes simples et récurrents qui ne laissent pas entrevoir d’immenses perspectives. Ces gestes n’ont en apparence pas de sens spirituel.
Pourtant, quand vient la gloire, les mêmes gestes ont une saveur et une odeur de triomphe.
Quand est franchi ce pas, tout l’éclairage de la vie s’intensifie, et les moindres détails s’illuminent de la présence de Dieu. Il est alors facile de reconnaître Dieu dans toutes nos voies.
Quand nous prions et que nous sommes exaucés, nous devons parfois nous faire violence pour admettre que Dieu est intervenu. Mais quand la foi domine notre mode de vie, nous sommes dans l’attente d’une réponse et nous savons que le Père écoute, entend et répond.
Croire en Dieu, c’est croire à la méthode de Dieu, celle qui consiste à se révéler dans les moindres détails des moindres circonstances.
Le reconnaître dans toutes nos voies commence par le connaître intimement. Il n’est guère question d’un savoir théorique appris par coeur ou d’une perception théologique. Il ne s’agit que d’une Personne, la Personne du Saint-Esprit.
C’est Lui, le Consolateur, le guide fidèle qui fraie le chemin de la vie éternelle, qui attribue aux événements les justes proportions en en dédramatisant certains, en en amplifiant d’autres, pour que ce qui nous domine soit toujours éclairé de Sa présence.
Il se tient à la porte. Il respecte nos choix. Il sonde notre coeur. Il se révèle selon notre soif, notre foi, notre faim, notre amour, notre disponibilité, notre volonté intègre de le suivre, de l’aimer et de lui obéir.
N’est-Il pas le premier et le dernier, le vivant aux siècles des siècles ?
Mickaël Berreby