Par Qui ne s’est pas senti moralement “fatigué”, peut-être “déprimé”, lassé de tout ?
Le salut est une invitation au repos. Il s’agit naturellement d’un apaisement, d’une pacification, illustrée par les eaux paisibles vers lesquelles nous conduit le Bon Berger.
Jésus a déclaré aux siens :
« Je vous donnerai du repos ».
C’est aujourd’hui, maintenant, sur cette terre, pendant cette vie, qu’il donne le repos.
Jésus appelle avec amour, invite cordialement et accueille tendrement ceux qui sont fatigués et chargés. Il leur demande précisément de venir à lui. A qui irions-nous ?
Venir à lui est simple. Il suffit de l’appeler, de le prier, de l’invoquer, de le chercher.
Il promet de nous donner du repos. C’est une bénédiction comparable à un don spirituel.
Dieu se reposa le septième jour.
L’épuisement qui use n’est pas que physique.
Nous sommes ainsi créés que notre condition spirituelle et morale est la source essentielle de notre force. Dieu s’est reposé de toute son oeuvre. Son oeuvre a été immense, à la dimension d’un univers grandiose dont nous ne connaissons qu’une infime partie.
Le jour du repos devait être sanctifié. Il existe une relation étroite entre le repos spirituel et la sainteté.
Un homme qui entre dans le repos de Dieu participe à la sainteté de Dieu. Il prend une distance par rapport à tout. Il se détache. Il le fait pour mieux revenir à son ouvrage quand viendra le moment de reprendre sa tâche.
Le septième jour a donc été d’abord le jour du repos de l’Eternel notre Dieu. Spirituellement, quand nous entrons dans notre élection, la terre se repose. Quand nous sommes dans sa volonté, les circonstances s’apaisent. Quand nous abdiquons, une paix parfaite que le monde ne connaît pas est offerte.
Celui qui craint la mort ne peut plus la craindre, sachant que sa chair reposera avec espérance. N’ayant plus cette crainte, il est entré dans le repos de Dieu : qu’il vive ou qu’il quitte ce corps, il est en Dieu.
Ceux qui désobéissent ne sont jamais en paix, et n’entrent jamais dans le repos de Dieu. Ils sont agités, inquiets, perplexes, soucieux, préoccupés, angoissés. Ils ne sont pas reconnaissants pour ce qu’ils ont et n’expriment pas au Seigneur leur gratitude. Ils n’entreront pas dans son repos.
La notion de repos est associée à la ponctualité spirituelle. C’est toujours et uniquement une question d’obéissance aux injonctions de l’Esprit. Certains viennent trop tard au festin du repos de Dieu.
« Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard. »
Celui qui vit dans la foi vit dans le repos. Le repos dépend de la manière dont nous réagissons quand nous entendons la voix de l’Esprit. Quand Dieu nous parle, si nous croyons, le repos est accordé immédiatement.
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »
Quand Dieu s’exprime, il donne la paix.
« Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes. »
Mickaël Berreby