Par Chaque disciple est une brebis de Christ, et ses brebis entendent sa voix. Ce qui paraît chimérique à ceux qui ne sont pas disciples du Seigneur est absolument naturel, essentiel, évident et réel pour les brebis du Seigneur. Elles entendent la voix du Seigneur, la voix du Saint-Esprit, la voix du Bon Berger, la voix de Dieu. Car Dieu parle, et chacun peut l’entendre.
Le seul obstacle à la voix du Seigneur, pour les croyants, c’est qu’ils ne sont pas attentifs, à l’écoute, vigilants, en alerte.
Quand Dieu parle, rien d’autre n’est nécessaire. Ce que Dieu dit contient la preuve que c’est bien Lui qui parle. Il n’a besoin d’aucune preuve, d’aucune explication, d’aucun argument.
S’il fallait prouver que Dieu est présent et qu’il parle, s’il fallait en donner la preuve, c’est qu’il ne serait pas présent et qu’il ne parlerait pas.
Car s’il parle, nul n’éprouve le besoin de preuve.
Quand le soleil brille, personne n’a besoin de le prouver, et tous en ont conscience. C’est une évidence.
La vraie vie de l’Esprit en nous est une évidence. Nous vivons une évidence plus évidente que toutes les réalités des hommes. C’est l’évidence de Dieu. Elle semble une folie, mais c’est la sagesse de Dieu que de se rendre audible aux siens et inaudible à ceux qui ne le veulent pas, le combattent et l’offensent.
La vraie ligne de démarcation entre un disciple et un enfant de ce monde est la possibilité “évidente” d’entendre Dieu parler.
Dans la mesure où il s’agirait d’élaborer une technique et de se stimuler pour écouter le Seigneur, ce n’est pas le Seigneur. Quand le Seigneur s’exprime, il est rigoureusement impossible de douter qu’il s’agit de Lui.
La force de l’Eglise sur les portes de l’enfer est qu’elle entend la voix de l’Epoux. Elle l’entend et elle l’attend.
Le Saint-Esprit est dans sa Parole. La Parole est le véhicule du Saint-Esprit. Elle déclenche un merveilleux processus surnaturel. Elle dispose l’esprit de l’homme à l’écoute de Dieu. La Parole est essentielle. Elle est l’opposé de la théorie. Elle n’est pas philosophique ou spéculative; elle est lumineuse, nourricière et pure.
C’est une épée qui sépare en nous ce qui est de l’homme de ce qui est de Dieu.
Dieu bénit en parlant. Dieu bénit dès que Dieu parle. Sans sa voix, il est impossible de voir briller la lumière.
L’histoire religieuse tamise cette lumière. Mais à chaque génération, Dieu suscite des flambeaux porteurs de la Parole de vie, des instruments qu’il destine à rendre accessibles à la Parole de Dieu.
Quand Dieu parle par un homme, le témoignage intérieur que Dieu parle est attesté dans les coeurs de ceux qui entendent.
Dieu parle parfois par les bergers du Berger. Mais c’est encore sa voix, son Esprit, son onction, sa Parole, son autorité.
Si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre coeur. Ne résistez pas quand l’Esprit vous parle. Au contraire, invoquez-Le, et remerciez-Le de vous parler. Dites-Lui que vous êtes assoiffés de l’entendre.
Ce qui changera la situation de l’Eglise, c’est que chaque disciple se “branche” sur le ciel et affine son écoute spirituelle. Il s’en suivra une contamination de la gloire de Dieu. Les disciples se béniront
mutuellement. Et si l’Eglise est visitée par la gloire, elle intercédera pour les perdus, elle gagnera des âmes, elle exercera une influence fondamentale sur ce monde blessé.
L’individu est le premier concerné. Puis vient la communauté des croyants. Enfin, le monde reçoit ce que Dieu dit par l’Eglise, qui est appelée une ville pleine de lumière.
Elle parle de Celui qu’elle aime et annonce son amour infini au monde.
Elle répand ce qu’elle contient.
L’évangélisation est alors le débordement de ce qui est contenu dans chaque vase rempli de cette huile de joie. La bénédiction est alors incessante. Comme un fleuve puissant, la bénédiction se répand sur ceux qui ont la grâce d’entendre l’Evangile. Les hommes touchés par cette grâce sont attirés de plus en plus par le Seigneur.
Quand Jésus est présent, la vie détruit la mort. Elle annule l’héritage “adamique”. Elle brise les chaînes. Elle fait fuir les démons. Elle actualise la puissance de Son amour. Il est la résurrection et la vie.
Entendre sa voix, c’est goûter de cet Esprit de sainteté, l’Esprit de la résurrection. Ses brebis entendent sa voix.
La théologie a été tentée de rendre ce miracle concevable. Elle n’y parviendra jamais. C’est une question de foi. Pour entendre la voix du Seigneur, la foi est requise. Mais la foi requise pour entendre la voix du Seigneur est insignifiante. Pour croire ce qu’elle entend et le mettre en pratique, il faudra davantage de foi.
La foi est une création. Dieu crée en vous son être.
Quand Jésus a été conçu par le Saint-Esprit dans le sein de Marie, sa provenance était entièrement le produit de l’initiative de Dieu. Ainsi en est-il de la
foi. La foi est d’origine divine. Elle entend la vérité éternelle de l’Evangile. Ainsi, ses brebis sont ceux qui vivent dans la foi. Elles le connaissent. Elles l’entendent. Elles le suivent. Elles l’aiment.
Elles n’ont pas le moindre doute. Elles sont dans l’abondance. Elles ne suivront pas un étranger.
En dépit de la confusion des fausses doctrines et de la séduction, ses brebis entendent sa voix. Elles entendent Jésus “instinctivement” et organiquement.
Elles entendent Celui dont elles sont issues.
Celui qui ne croit pas ne voit pas. Celui qui doute n’entend pas.
Personne ne ravira ses brebis de sa main. Ce qui caractérise une brebis du Seigneur de façon indubitable est qu’elle prend au sérieux ce que dit son Berger.
Ainsi, au milieu de la confusion, Dieu réveillera ceux qui Lui appartiennent. Dieu consumera ce qui n’est pas de Lui. Il ne permettra pas que les brebis qui l’aiment s’égarent.
Voulez-vous l’entendre ?
Préparez-vous à repousser l’adversaire pour accueillir le prince de la paix.
Mickaël Berreby