Quand Jésus fait route avec nous, qu’il nous parle et ouvre notre esprit pour que nous comprenions dans l’Ecriture tout ce qui le concerne, notre cœur est embrasé d’amour et nous le célébrons.
Quand son feu consume les scories du passé et qu’avec son aide nous ne
regardons plus jamais en arrière, les yeux fixés sur la gloire à venir, quand l’espérance est plus forte que toutes les épreuves, quand la pluie de sa bénédiction se déverse sur notre esprit dans l’intimité de la communion, ne sommes-nous pas comme des flambeaux portant la Parole de vie ?
Quand témoigner avec douceur et hardiesse devient un honneur et un privilège, quand confesser devant les hommes le nom au-dessus de tous les noms nous pousse à sortir de nous-mêmes, à oublier la crainte et à mépriser la gêne, ne sommes-nous pas cette nouvelle créature dont parle l’Ecriture ?
Quand nous regardons avec indifférence les vaines parures de ce siècle, quand nous nous détournons résolument des tentations insidieuses pour le choisir, Lui, quand nous ne voulons pas paraître, mais seulement être ce qu’Il veut que nous soyons, ne sommes-nous pas bénis ?
Quand l’amitié du monde s’interrompt et se brise au profit de l’amitié du Père, quand les illusions sont dévoilées, les pièges déjoués, les mensonges démasqués, les artifices démontés, ne sommes-nous pas enfin sur le chemin magnifique et étroit qui mène à la vie éternelle ?
Quand la peur de la mort disparaît et que l’espérance de la résurrection la remplace, quand la consolation est plus forte que la tristesse, quand la révélation nous submerge et nous engloutit, quand l’Evangile brille dans sa splendeur, quand l’apparence est mise à mort, quand il ne reste plus que Jésus, alors avec les disciples qui eurent la joie de ressentir la gloire du Ressuscité, nous le supplions de ne pas s’éloigner, de rester près de nous, de nous prendre la main, de nous apprendre à renoncer à ce qui ne mérite pas notre attention.
S’Il consent à s’attarder pour que notre esprit soit ouvert et comprenne ce qu’Il veut nous dire, nous nous posons la même question que se posaient nos deux frères sur le chemin du doute et de l’incertitude : notre coeur ne brûlait-il pas ?
Mickaël Berreby