En prêchant le baptême de repentance, Jean-Baptiste invitait le pécheur à ensevelir sa vie passée pour ressusciter à une toute nouvelle vie : la vie de Dieu, en Dieu, avec Dieu, affranchie des forces maléfiques, des influences méchantes, des ténèbres et de la ruse, une vie sainte et pure dans la lumière.
Quel ministère que le sien !
Il avait été élu dès avant le sein de sa mère. Il avait été annoncé par l’Esprit comme le précurseur qui allait préparer le chemin du Seigneur. Le voilà debout devant une foule assoiffée de Dieu. Il prêche la repentance, le retour vers le trône de la grâce, la contrition, le coeur brisé. Et ceux qui prennent la décision de marcher avec Dieu se font baptiser. Ils sont comme “enterrés” dans les eaux, y délaissant toutes leurs fautes, tout ce qui appartenait au néant, à l’absurde, à la vanité. Désormais le Seigneur prend en main les rennes de leur vie. Jean-Baptiste préparait le ministère de son Seigneur. Mais voilà que Jésus s’approche. Il arrive de Nazareth en Galilée pour être baptisé dans le Jourdain.
Jean-Baptiste est ébranlé. Il déclare au Seigneur qu’il n’est même pas digne de délier les courroies des souliers du Fils de Dieu. Il déclare qu’il ne peut pas. Jésus se contente de lui dire qu’il faut qu’il en soit ainsi.
La raison pour laquelle Jésus doit être baptisé, c’est qu’il appartient dans son humanité à la première création, même s’il n’a jamais commis la moindre faute, le moindre péché, la moindre transgression, la moindre iniquité, même s’il est l’Agneau sans taches et sans défauts. Jean-Baptiste obéit. L’humanité de Jésus a été baptisée. Son corps de chair, Parole devenue chair, Dieu manifesté dans la chair, a été baptisé.
Il avait l’extérieure apparence de l’humaine condition sans avoir en lui-même la corruption héritée d’Adam.
C’est alors que l’attestation sous la forme d’une colombe et d’une voix sort de l’éternité pour déclarer Jésus le Fils bien-aimé en qui le Père a mis toute son affection.
Etre baptisé par immersion, c’est en avoir terminé avec le passé. Il s’agit de mourir à quelque chose pour vivre à autre chose. Le baptême n’est pas un rite. C’est une mort à ce qui est passé pour vivre en nouveauté de vie. Ce qui découle de cet acte d’obéissance est le pardon des péchés. La confession est publique, visible, audible.
Mais il ne peut pas y avoir de nouveau commencement réel s’il n’y a pas eu une fin réelle, une sorte de “mort symbolique” à ce monde déchu, à ses règles, à ses critères de réussite, à ses normes, à ses références.
La vie ancienne est définitivement abandonnée dans les eaux du baptême.
Il a fallu qu’il en soit ainsi, comme il faut qu’il en soit ainsi pour chacun d’entre nous.
Mickaël Berreby