Méditations

Prêche la Parole

Quel combat que de prêcher ! Quelle folie que d’annoncer la croix !
C’est la folie de Dieu plus sage que les hommes. Quand nous prêchons l’Evangile, nous opposons le ciel à la terre, l’éternité au temps, la grâce à la condamnation, l’amour à la haine, la vie à la mort, le pardon au jugement.

Jésus a voulu conduire de nombreux fils à la gloire. Pour les conduire à la gloire, il a fallu les arracher au néant et à la vanité.
La pensée de l’homme naturel est néant et vanité.
Jésus a rendu ses disciples participants à la vocation céleste.
Il les a conduits dans son repos, dans sa paix.

La prédication de l’Evangile n’est rien d’autre qu’une invitation à la paix et au repos. Mais l’homme qui entend Dieu parler est inexorablement “terrestre”. Il n’a ni repos, ni paix tant qu’il est enchaîné par la terre. Il est d’en bas, et ses critères sont de ce monde dont le prince est l’adversaire déclaré du Seigneur. Il s’agit d’un combat entre la chair et l’esprit, entre le vieil homme et le nouvel homme, entre les ténèbres et la lumière. Dans ce combat, l’Evangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit.

Le devoir modeste mais essentiel de l’Eglise se borne à témoigner.
Toutes les occasions, favorables ou non, sont bonnes pour rendre témoignage de l’amour de Dieu, de sa sainteté et de l’appel qu’il adresse aux hommes de toutes les races, de toutes les nations, de toutes les langues. Cet Evangile est une affirmation de la culpabilité de celui qui est séparé de Dieu et privé de la gloire de Dieu à cause du péché.
Il est exposé à la tentation, à sa condition humaine, à la maladie, à la fatigue, au mal qu’il se fait et au mal qu’on lui fait. Il est souvent blessé, par une enfance, une souffrance, une absence, des questions sans réponse, de l’injustice, de la dureté, des souvenirs lourds à porter.
Quand il entend l’Evangile, il entend avec son coeur la voix de
l’amour accompli. Son être profond réagit à un cri de tendresse qui
traverse le ciel. Il ne lui est pas demandé de faire un effort, de
s’améliorer, de se mutiler, de se châtier.

Quand l’Evangile est prêché, Dieu n’attend rien d’autre de la part de celui qui l’entend que de croire.
Mais lorsque la foi s’enracine, ce qui est né de Dieu triomphe du monde et ce qui s’implante en l’homme réceptif est plus grand que ce qui est dans le monde. C’est une semence incorruptible dans un monde corruptible, une semence éternelle dans un monde temporel, une semence glorieuse dans un monde asservi, une semence divine appelée à croître pour que nous devenions la révélation des fils et des filles de Dieu.

Voilà pourquoi il convient de prêcher l’Evangile, en toutes occasions, favorables ou non.

Mickaël Berreby

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