Méditations

Accompagnée de grâce, assaisonnée de sel

Entre la défense de la vérité biblique et l’amour compatissant à l’égard de celui qui est “sincèrement” dans l’erreur, il n’est guère aisé de trouver le juste équilibre.

On serait tenté de s’écarter d’une personne qui se méprend, faute de connaissance, ou qui se contente, passivement et naïvement, de croire ce qui lui a été enseigné.
Mais à chacun incombe un mandat.

Les uns sont appelés à prêcher aux païens, d’autres sont appelés à nourrir le peuple de Dieu, d’autres transmettent un message prophétique.
Certains ont pour mission d’enraciner dans la foi, tandis que l’enseignement est prioritaire pour ceux qui en ont la charge.
Les uns défrichent. D’autres labourent. Les uns sèment, les autres moissonnent.

Mais dans tous les cas de figures possibles, quelle que soit la vocation de chacun, et quel que soit le milieu spirituel, l’amour doit dominer nos relations les uns avec les autres. La doctrine ne doit jamais avoir le dernier mot. Sinon, la porte à l’intégrisme est ouverte, et tous les excès les plus néfastes sont à craindre.

Puisque « toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice… », il importe de s’en tenir à l’Ecriture, et si quelqu’un la réfute résolument, d’autres la recevront avec joie.
Enseigner, convaincre, corriger et instruire sont les objectifs assignés et urgents qu’impose un ministère quel qu’il soit.

L’un de ces verbes correspond plus à certains qu’à d’autres, mais l’objectif est le même pour le Corps de Christ : il s’agit de « l’unité de la foi ».
Les ministères ont pour mission le perfectionnement des saints. Ainsi chaque ministère a son importance et aucun ne remplace l’autre, car tous sont essentiels à l’unité de la foi.

Paul mentionne les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs et docteurs avec la vision claire de l’édification du Corps de Christ, de la connaissance du Fils de Dieu, de l’état d’homme fait.
Le critère est la stature parfaite de Christ.

L’adversité peut être la séduction, tout vent de doctrine, le flottement, le pouvoir cynique de la tromperie des hommes, leur ruse dans les moyens de manipuler…
Pourtant la profession de la vérité n’est concevable que dans l’amour.

Les réformateurs qui s’estimèrent en droit de châtier sont aussi coupables que les inquisiteurs qui, au nom de la foi, firent souffrir, torturèrent, et mirent à mort leurs semblables.

Une sorte de délire religieux s’abat sur notre monde qui agonise au nom de la rigidité fanatique et meurtrière.

L’Evangile n’a pas besoin de violence, de sectarisme et de jugement.
Il s’exprime dans la grâce et la douceur.

« Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. » (Colossiens 4:6)

Mickaël Berreby

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