Tu connais les soupirs d’un esprit assoiffé de te plaire et d’aimer ceux qui croisent ma route.
Tu connais le désir de faire ta volonté quand des forces invisibles s’acharnent à me distraire pour que je ne traite pas durement mon corps afin de t’obéir.
Tu connais les multiples efforts déployés pour refuser l’aisance et la facilité, les slogans sans valeur, l’illusion du visible.
Tu connais les détresses de devoir renoncer aux choses légitimes pour suivre le chemin étroit du repentir.
Tu connais la façon dont nous nous laissons faire en devenant la proie de trompeuses assurances.
Tu connais l’homme qui profère des paroles légères et qui oublie, au risque d’entraver l’oeuvre de ton Esprit.
Pourtant, la majesté, la gloire et la splendeur, l’immensité s’incarnent dans l’humble serviteur que tu as choisi d’être pour que nos mains souillées touchent l’éternité, pour que nos yeux contemplent un reflet de l’amour, pour qu’émus, nous cédions à la douce pression de l’Esprit consumant qui, inlassablement, invite à demeurer sur une terre sainte.
Pourtant, tu as pourvu en payant de ta vie, en versant sur la croix le sang qui purifie le plus vil des hommes.
Pourtant, à chaque fois, tu pardonnes celui qui confesse sa faute. Et quand toi tu pardonnes, tu ne te souviens pas des pires manquements, des erreurs coûteuses, de l’infidélité, et des résolutions mille fois affirmées et mille fois trahies.
Quand ta grâce abondante efface le péché, l’évidence criante et la condamnation légitime s’effondrent pour que seule demeure la blancheur d’un coeur affranchi du passé.
Voilà pourquoi je viens à toi de tout mon être, sans cacher mes faiblesses, sans feindre de pouvoir me tenir debout.
Je viens comme l’enfant qui n’hésitera pas à se jeter sans crainte dans les bras de son père, qui ne doutera pas qu’il est toujours aimé en dépit de ses torts.
Je viens tout simplement respirer le pardon et apprendre à lever mes yeux vers l’Eternel.
C’est alors que la joie sanctifiée nous inonde, quand rien ne laissait supposer que nous puissions connaître sur la terre, dans la fragilité de notre condition, une paix sans égale.
Mais toi, lorsque tu sais, tu aimes et tu restaures, tu aimes et tu consoles, tu aimes et tu libères.
N’es-tu pas descendu pour arracher les hommes aux griffes des ténèbres, pour offrir ta paix quand sévit la tempête ?
Ton nom est merveilleux, ton amour infini, ta grâce inexplicable, ta lumière éclatante.
Tu es venu sauver ceux qui étaient perdus.
Mickaël Berreby